500.000 Français en possession de deux cartes d’électeurs.

President of France Emmanuel Macron seen during a meeting with Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu (unseen) at the Prime Minister’s Residence in Jerusalem, January 22, 2020. Photo by Marc Israel Sellem/POOL *** Local Caption *** ??? ??? ?????? ????? ??? ?????? ?????? ?????? ????? ???? ????

Alors que la France s’apprête à vivre des élections municipales, en fin de semaine, il faut le rappeler, dans un contexte de crise sanitaire due au Coronavirus, la polémique enfle au sujet de l’existence de cas de doublons dans le fichier électoral de l’hexagone.

500 mille français se retrouvent avec deux cartes d’électeurs, une situation qui a fait dresser les cheveux à plus d’un acteur politique notamment de l’opposition.

Comme pour dire que les cas de doublons et autres anomalies, dans un fichier électoral, ne sont pas l’apanage de la Guinée, comme pour dire aussi qu’il y a rarement un fichier électoral expurgé de toutes les scories, à 100%.

Aussi, comme pour dire que l’existence de près de 2,5 millions d’électeurs dits ‘’problématiques’’, dans le fichier électoral de la Guinée, mais qui ne sont pas des fictifs, on n’y insistera jamais assez, appelés désormais à être retirés de la base de données, leur présence n’est pas le scandale du siècle. Les mêmes réalités surviennent souvent même dans les plus vieilles démocraties.

Voici ce qu’écrit notre confrère LCI, à propos de ces 500 mille français disposant de deux cartes d’électeurs ;

Elections municipales de 2020

Plusieurs centaines de milliers de Français auraient reçu deux cartes électorales différentes car ils n’ont pas été rayés des listes de leur ancien logement. Ce samedi, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde a exhorté le ministre de l’Intérieur Mathias Fekl à « faire son boulot » pour éviter toute fraude.

Tous les cinq ans, la même polémique enfle à l’approche ou après le scrutin : il est possible pour certains Français de voter deux fois. La raison ? Les électeurs reçoivent deux cartes électorales et ont la possibilité de contourner la loi.

Depuis quelques jours, la mesure du phénomène est bien visible sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter, où les internautes ironisent sur le sujet : « Qu’est-ce que je vais faire de toutes ces cartes électorales, j’en ai déjà deux chez moi », s’amuse l’une d’entre elles. « La mairie de Villeurbanne nous a envoyé deux cartes électorales chacun histoire qu’on vote. Le maire PS ne doit pas être serein », se moque une autre. Alors que d’autres s’interrogent : « J’ai reçu deux cartes électorales de deux bureaux de vote différents, puis-je voter deux fois ? « .

Samedi, le président de l’UDI et député maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde a  interpellé le ministre de l’Intérieur  Matthias Fekl sur des dysfonctionnements posant potentiellement un « risque démocratique. Je veux que le ministre fasse son boulot et règle cette situation d’ici au  23 avril », le premier tour de la présidentielle, déclare M. Lagarde au Parisien  de samedi, suggérant « un audit ».  « Des électeurs malhonnêtes peuvent voter deux fois, et il y a un réel  risque de fraude électorale. C’est d’autant plus sensible que cette année le  résultat s’annonce très, très serré. »

Ce que risque un électeur qui voudrait voter deux fois

Dans les faits, il est clair qu’un Français ne peut pas voter deux fois, du moins n’en a pas le droit. Car le fait d’effectuer sa démarche à deux reprises est un délit. Au code électoral, il est même prévu une peine d’emprisonnement et une amende.

Cette dernière peut s’élever à 15.000 euros alors que le citoyen qui voterait deux fois risquerait aussi entre six mois et deux ans de prison.

500.000 Français en possession de deux cartes

Selon les derniers chiffres, qui datent d’un rapport de 2014 de l’Inspection générale de l’administration (IGA), ce serait 500.000 personnes en France qui seraient concernées. Un chiffre conséquent qui s’explique en partie par les changements de domicile.

Lorsqu’une personne déménage, elle s’inscrit par la suite sur les listes électorales afin de bénéficier d’un nouveau bureau de vote. Or, à ce moment-là, la mairie envoie normalement une demande à l’Insee qui gère le fichier électoral central et vérifie si la personne est déjà inscrite. Si tel est le cas, elle demande à la mairie concernée de le radier. Mais il y aurait de nombreux couacs.

Pour éviter cela, un fichier national unique doit être mis en place d’ici deux ans. Le ministère de l’Intérieur se veut en tout cas rassurant : ces doubles votes ne sont pas de nature à fausser le scrutin puisse qu’il est interdit. En théorie…

Avec LCI.fr