« Le virulent et douloureux retour du bâton. » Tribune de Fodé Tass Sylla.

Pensant se rendre célèbres, en se prenant tout bêtement pour le nombril de la Guinée, ils avaient fait de l’arrogance, de l’insolence et de la violence, leur fonds de commerce.

Des clergés religieux (toutes religions confondues : imams, prêtres ou pasteurs) aux sommités sociales (sages des coordinations régionales, kountigui ou sotikèmô), en passant par les éminences politiques, économiques, culturelles ou sportives, il n’y a pas une seule autorité de ce pays qui n’aura été la cible des effluves nauséabondes de leur macabre éducation familiale.

Et la Guinée silencieuse et résignée, martyrisée par de tels fils perdus, la Guinée religieuse et foncièrement croyante, a entrepris, chaque fois, dans toutes nos mosquées, paroisses ou églises, dans son unanimité silencieuse, une malédiction en règle contre ces causes vivantes de ses tracasseries quotidiennes.

Bien évidemment, ces mécréants qui ne croient ni en Dieu ni en aucune autre autorité morale, se riaient aux grands éclats de tous ces appels au secours adressés au Créateur suprême des galaxies et de leurs contenus.

Aujourd’hui, tout semble indiquer que le Seigneur des cieux et de la Terre a bien entendu les suppliques des innocentes populations guinéennes.

Aujourd’hui, les injures et la violence commencent à se retourner vers ceux qui, ces dernières années, les ont enfantées et enseignées.

Et aujourd’hui, chez nous les tenants de la Guinée positive, participative et constructive, c’est avec grande délectation que nous lisons ici même et sur bien d’autres planches, les attaques vulgaires, les menaces courroucées et les injures personnalisées adressées à ces curieux « héros » d’hier, subitement redevenus des « zéhéros » hagards et ridicules, juste bons pour la poubelle de l’histoire.

La Guinée, c’est… la guinée. Ce pays est un ban de sable mouvant. Plus tu t’agites, plus tu t’enfonces. Et à la fin, tu finiras par te faire engloutir profondément sous le sable, par tes propres agitations.

Dieu seul est au contrôle. Allons seulement… !

Fodé Tass Sylla

Journaliste