Le droit à l’avortement restreint au Texas.

Une loi interdisant l’immense majorité des avortements est entrée en vigueur au Texas mercredi, sans intervention de la Cour suprême des États-Unis pour faire respecter un droit qu’elle a elle-même reconnu il y a près de 50 ans.

La haute juridiction, que l’ancien président Donald Trump a solidement ancrée dans le conservatisme, n’avait toujours pas tranché dans la soirée, deux jours après avoir été saisie en urgence par les détracteurs du texte.

Sans attendre sa décision, le président Joe Biden a fustigé une loi radicale, aux dispositions honteuses, et a promis de protéger le droit des femmes à avorter.

Le texte, signé en mai par le gouverneur républicain Greg Abbott, interdit d’interrompre toute grossesse une fois que les battements de cœur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines après les dernières règles, alors que la plupart des femmes ne savent même pas qu’elles sont enceintes.

La loi, qui s’inscrit dans le cadre d’une offensive des États conservateurs contre le droit à l’avortement, ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste, mais seulement si la santé de la femme enceinte est compromise.

Or, plus de 85 % des avortements pratiqués jusqu’ici au Texas ont lieu après six semaines de grossesse, selon les organisations de planification familiale de l’État, qui ont fait état mercredi de leur profond désarroi.

Je me suis réveillée triste, inquiète, sonnée, a déclaré lors d’un point de presse Amy Hagstrom Miller, directrice de l’organisation Whole Woman’s Health, qui gère quatre cliniques au Texas.

L’une d’elles, à Fort Worth, a réalisé des avortements jusqu’à 23 h 56 (heure locale) mardi soir, mais a dû s’interrompre alors qu’il restait des patientes dans la salle d’attente.

Radio Canada.