Le procès du massacre du stade de Conakry est renvoyé à lundi prochain, le 17 octobre. Ce mercredi était le 6e jour d’audience. Une nouvelle fois, Moussa Tiegboro Camara a comparu. Il était à l’époque des faits le secrétaire d’État chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé. Plusieurs témoins l’ont aperçu au stade avec ses hommes où, pour rappel, un meeting de l’opposition a été réprimé dans le sang, faisant plus de 150 morts.
Troisième jour d’audience cette semaine et la même routine chaque matin. Moussa Tiegboro Camara est appelé à la barre. Il est 10h30 quand il s’avance dans un costume beige à épaulettes, se plante devant le pupitre et répond aux questions debout. Il est grand. Il doit se saisir du micro, l’approcher de sa bouche pour parler, raconte notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal.
Interrogé par la défense, il raconte une nouvelle fois sa journée du 28 septembre 2009. Comment il a bravé le danger, dit-il, pour se rendre au stade et sauver les leaders politiques qu’il a trouvés sur place