À quelques jours de l’assemblée générale de l’organisation des nations unies,le dépositaire de la politique étrangère guinéenne a pris soin de conférer avec les diplomates accrédités en Guinée. Loin d’une démarche au pas de course, il a simplement tenu à éclairer les lanternes des uns et des autres sur les motifs, les objectifs et les résultats attendus des actions entreprises par le pouvoir de Conakry.
A l’aune de cette rencontre prometteuse Dr. Morissanda a d’abord mis l’accent sur la volonté du CNRD de fédérer les guinéens par le biais d’un dialogue inclusif. Et pour évacuer toute compréhension mi-figue mi-raisin des retrouvailles, il a utilisé une formule accessible, précise et concise.
« Il faut faire savoir ce que nous sommes en train de faire sous le leadership du colonel Mamadi Doumbouya et où est-ce que nous allons ».
Toutefois,convaincu du rôle des partenaires de la Guinée et, surtout lorsqu’il s’agit de leur expliquer comment les guinéens perçoivent les options des autorités actuelles, l’heureux récipiendaire du prix Nelson Mandela des nations unies est sans ambiguïté.
« C’est très important que nos partenaires comprennent que nos démarches, nos choix sont le choix du peuple de Guinée ».
En cette saison des coups d’Etat, où le conflit
Ouest Est refait surface d’une autre manière pour influer sur le choix des partenaires multi et bilatéraux, le chef de la diplomatie guinéenne est resté tranchant. De même que sur les rumeurs persistantes sur un probable retrait de la Guinée de certaines organisations.
« Nous n’avons aucune ambition de sortir de quoique ce soit, ni de la CEDEAO, ni de l’Union Africaine ni des Nations-Unies pour la simple raison que nous sommes membres fondateurs des deux premiers ». Et pour être plus audible et rassurant il compte réaffirmer le même message à la tribune des nations unies.
Dans son message annonciateur de belles couleurs,Dr. Kouyaté a choisi d’aborder l’économie avec beaucoup de tact et diplomatie. Au moment où les autorités de la transition ont fait de la bonne gouvernance leur cheval de bataille il faut informer sans équivoque. Ainsi ,s’adressant aux esprits qui font croire que la lutte contre la prédation des deniers publics flirte avec les règlements de compte, le ministre éclaire et fait la demande aux ambassadeurs.
« Dans le domaine économique, aidez nous à lutter contre la corruption, le détournement, le vol des deniers publics et puis la revalorisation de nos richesses ».
Et se fondant sur le caractère transversal de son département, la vie politique ne devait être ignorée également. Et dans le souci de situer ses hôtes sur le présent et le futur politique de la Guinée, le ministre Morissanda a préféré parler de la qualité des institutions futures .
« et puis le volet politique où nous allons construire ensemble des institutions fortes qui vont résister j’espère à la tentation humaines ». Avant de conclure comme à l’épilogue d’une thèse de soutenance sur une Guinée en refondation.
« Voilà le message que nous allons apporter aux Nations-Unies ». Fin de citation.