Rétablir la vérité.( Ben Traoré)

Dr Morissanda Kouyaté, de l’avènement du CNRD à nos jours est à la manette de la gestion du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger. Comme tous les précédents gouvernements de la République, ce ministère est régalien et reste sous le stricte contrôle et regard du Président de la République.

Une telle gestion qui nécessite talent, méthode, finesse et responsabilité et j’en passe, reste aussi un ciel ouvert pour les regards extérieurs où chacun a le loisir de distribuer ses points, bons ou mauvais.

En ma qualité de témoin de la conduite de la transition guinéenne et de son histoire, de l’indépendance jusqu’à date, je dois, en mon âme et conscience, rétablir une vérité sur ma connaissance de l’homme et de quelques-unes de ses actions dans ce département qui l’a révélé sous un autre manteau aux guinéens.

Très attaché aux valeurs, Dr Morissanda est la continuité de la gestion de la diplomatie guinéenne qui a évolué en dents de scie selon les hommes qui l’ont dirigé et suivant les régimes.

S’il y a lieu de saluer les efforts de tous ses devanciers, il reste à noter de passage, la grosse main experte de ce talentueux et discret diplomate qui illumine par ses actions le visage du continent tout entier et du reste du monde, tant il est entreprenant et méthodique.

La question du rajeunissement et de la féminisation du personnel diplomatique, qui est de mise par tous les pays africains, est l’un de ses chevaux de bataille. Les résultats de cette action salutaire et explosive ne se sont pas fait attendre au regard du bilan très positif de nos représentations diplomatiques à l’étranger.

Aussi, pour la première fois dans l’histoire de la vie politique du Japon, l’Empereur Sa Majesté Naruhito a accepté les lettres de créance d’un ambassadeur accrédité par un pays en transition militaire et sous sanction de l’Union Africaine, ce fut celui de la République de Guinée le 6 juin 2024, et cela, grâce au travail d’orfèvre du méticuleux Dr Morissanda Kouyaté.

Il y a lieu de noter sa démarche personnelle en termes de plaidoiries auprès du MOFA (Ministère des Affaires Etrangère du Japon) pour réintégrer les pays sous sanction économique de l’Union Africaine : Guinée, Gabon, Mali, Burkina Faso, Niger et Soudan à la TICAD (conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique), une immense organisation du gouvernement japonais qui injecte environ 30 milliards de dollars par an dans le cadre de l’aide économique aux pays africains. Voilà le côté panafricaniste du Dr Morissanda Kouyaté. Sur le plan africain et mondial, il a transformé la mégalopole Conakry par son lobbying en un véritable champ diplomatique où se relaient les plus grandes personnalités politiques et diplomatiques du monde, pour investir ou pour consultation au point de considérer notre pays la Guinée comme le nombril diplomatique de l’Afrique. C’est en réalité cette complexe feuille de route qui lui a été dévolue par le chef de l’Etat Guinéen, le Général Mamadi Doumbouya.

La diplomatie guinéenne à présent stable, respectueuse et entreprenante, profite aux guinéens d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui à Tokyo sur plus de 150 représentations diplomatiques et institutions internationales accréditées, la République de Guinée, sous l’ère du Général Mamadi Doumbouya a le vent en poupe.Le drapeau guinéen flotte comme pour exprimer une certaine fierté d’appartenir à ce pays.

La communauté guinéenne y vivant aurait émis le souhait d’adresser un satisfecit à travers son bureau au chef de l’Etat, pour lui témoigner sa totale satisfaction par rapport aux actions d’éclats ponctuelles et durables effectuées par notre diplomatie. C’est par exemple, l’enrôlement biométrique sur place pour l’obtention des passeports diplomatiques, qui coûtaient autrefois plus de 3000 dollars par personne devant se rendre à Conakry pour son obtention.

Aussi fidèle que républicain, Dr Morissanda, dans son âme, est viscéralement le fils qui respecte de par ses actions cette maxime qui dit : « Tout homme nait avec deux mains, l’une pour recevoir, l’autre pour donner ».

Il est en passe de devenir le bon élève de cette transition vu son intégrité et sa loyauté aux principes du CNRD. Son combat pour la restauration de la liberté et de la dignité de nos compatriotes vivants à l’étranger, ne peut qu’offrir une lisibilité exceptionnelle sur la dynamique gouvernementale de développement endogène.

Dans le feu de l’action et dans un océan d’activités, il y a lieu de tenir à bras le corps sa responsabilité et se faire une certaine carapace. Car des coups, il y en aura, tant qu’on sera le boulanger. Le plus important c’est de voir à l’aune de la république ses filles et fils qui aspirent au développement et au vivre ensemble. Le reste n’est que commérage et n’est pas prix Nelson Mandela qui le veut.

Ben TRAORÉ