C’est aux alentours de 1h du matin du 13 août 2024, que le Conseil national de la Transition a adopté le volet dépenses de la Loi de finances rectificatives 2024.
Un volet dépenses arrêté à 38 649,59 milliards GNF contre une prévision initiale de 37 682,58 milliards GNF, soit une augmentation de 967,01 milliards GNF environ 2,57%.Quant aux dépenses du budget général, elles ont été réparties en dépenses courantes, représentant 63,54% du budget total et en dépenses d’investissement, qui représentent36,46%.
Pour les dépenses courantes, elles ont atteint 23 683,43 milliards GNF contre une prévision initiale de 22 076,11 milliards GNF soit une augmentation de 1 607,32 milliards GNF. Les spécialistes expliquent que la hausse est due aux facteurs tels que :
– Les dépenses de personnel revalorisées à 9 439,81 milliards GNF, ont augmenté de 169,28 milliards GNF, en raison notamment de la prise en charge des nouvelles recrues dans l’armée, la revalorisation des primes de enseignants-chercheurs et la reprise du paiement des agents dont les salaires étaient suspendus.
– Les dépenses de biens et services ont été réévaluées à 4 307,37 milliards GNF soit une augmentation de 313,18 milliards GNF, et ce, en raison de l’allocation de fonds pour la décontamination du site du dépôt de carburants de Conakry dans le cadre de l’appui budgétaire du FMI
– Pour ce qui est des dépenses de transfert, elles ont été rehaussées à 8 430,11 milliards GNF avec une subvention de l’électricité, en vue d’améliorer la desserte d’électricité.
– Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles ont été revues à la baisse passant de de 14 557,85 milliards de GNF à 13 590,29 milliards de GNF soit une réduction de 967,56 milliards de GNF.
Les économistes disent que cette baisse est liée aux difficultés d’absorption des projets financés par les ressources extérieures malgré les efforts supplémentaires réalisés pour les projets financés par des ressources intérieures.Concernant le budget d’affectation spéciale (BAS), le Conseil National de la Transition l’a réévalué passant de 1 048,64 milliards de GNF à 1 375,86 milliards de GNF, soit une augmentation de 327,23 milliards de GNF.
Les fonds tels que le Fonds Commun de l’Éducation ont particulièrement bénéficié de cette révision, avec une augmentation significative de leur enveloppe.Le Fonds d’Investissement Minier (FIM): a également connu une hausse pour atteindre 163,46 milliards, contre 153,65 milliards en LFI 2024, soit une hausse de 9,81 milliards. Au regard de ce qui précède, le déficit budgétaire nonobstant les ajustements, s’établit à -7 907,90 milliards de GNF, soit 3,32% du PIB. Toutefois, il est important de noter que ce déficit est entièrement financé.
Il faut dire que le rapport a, pour finir, insisté sur l’importance que revêt le développement des collectivités locales. C’est pourquoi la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, a sollicité l’engagement des ministres du Budget et de l’Administration du territoire et de la décentralisation, à procéder à la rétrocession effective des ressources destinées aux collectivités qui ne sont exécutées qu’à hauteur de 7% seulement (92 Mds sur 722 Mds).