« Le succès fulgurant de la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution dérange…», selon Bella Kamano

Ce weekend, les assemblées générales de certains partis politiques, notamment, le RPG,  l’UFR et le Model ont consacré une bonne partie de leurs interventions à la vulgarisation de l’avant – projet de la nouvelle Constitution.  Si les deux premières formations politiques trouvent inutilement dispendieuse  l’opération, le parti Model pense qu’il n’existe pas d’avant-projet d’une quelconque constitution. Pour Bella Kamano, l’une des raisons de ces réactions provient du fait que, leurs partisans rejettent le boycott que ces partis politiques ont souhaité. Selon cet acteur politique, le succès fulgurant enregistré par la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle en est une autre.

« C’est avec une immense déception que je lis certaines déclarations contre la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Malheureusement, pendant que certains acteurs politiques  appellent au boycott de la campagne de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, au même moment, leurs partisans sont de plus  en plus enthousiastes. A telle enseigne que, la prévision du Conseil National de la Transition de s’adresser directement à 10 sur 15 millions guinéens est largement dépassée.  Cela, est l’une des raisons des réactions de ces acteurs politiques.

L’autre raison est le succès fulgurant et incontestable qu’enregistre la campagne de vulgarisation. Il faut reconnaître que,  la stratégie de communication et de mobilisation sociale mise en œuvre rend inaudibles et furieux ces acteurs. L’accueil réservé aux animateurs de cette campagne et l’intérêt patriotique affiché par toutes les couches sociales et toutes les composantes, sont sans commune mesure. Ce résultat est à mettre au compte de la démarche inclusive et participative que le CNT s’est imposé dès les premières heures de l’élaboration de l’avant-projet qui paie à ce jour. Les populations guinéennes sont conscientes que cette constitution est la leur.

Quant au coût qui est indexé par ceux qui sont à court d’arguments, qu’ils comprennent qu’il n’y a pas de coût pour une constitution. D’autant plus que, la valeur d’une constitution est inestimable pour un pays civilisé. Elle organise le fonctionnement de tous les aspects de la vie d’un pays. Autrement dit,un pays qui ne repose sur aucune organisation, c’est une jungle. Il revient à ceux qui indexent le coût  de la vulgarisation de choisir entre le coût de la vie en jungle et celle en société civilisée.

Paradoxalement , ces acteurs  veulent que la transition prenne fin en décembre 2024. Mais, ils s’opposent à la pièce maîtresse incontournable qui doit mettre fin à la transition, qu’est  cette nouvelle constitution.

Ils veulent aussi, le retour à l’ordre constitutionnel mais, avec une constitution    qui put des morts suite aux manifestations et suspendue.  Finalement, on est en droit de se demander qu’est-ce qu’ils veulent exactement? » S’interroge le Président de l’union pour la liberté et l’émergence ( ULE).

Propos recueillis par Antoine Lamah pour :

Guineevox.info