Liberté de la presse sous la transition, ce que pense Bella Kamano.

L’humanité célèbre le 3 mai de chaque année la Journée internationale de la liberté de la presse. Pour cette année 2025, l’accent est mis sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les médias traditionnels, à travers le thème : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ».

À cette  occasion l’ONG  internationale Reporters sans frontières (RSF)  a publié le rapport  mondial sur l’état de la liberté de la presse suivi d’un classement des pays. La Guinée, qui occupait la 78e place sur 180 pays en 2024, chute cette année à la 103e position, avec un score de 52,53.

Que s’est-il passé ? Que faut-il faire pour remonter la pente en 2026 ? Pour répondre à ces questions votre quotidien a tendu le micro au journaliste et homme politique Bella Kamano.

« J’en profite pour souhaiter une bonne fête à la presse nationale et internationale. Cette journée est aussi l’occasion d’avoir une pensée pour tous les confrères qui souffrent dans l’exercice de ce noble métier.  S’agissant du thème, il est d’actualité, car l’intelligence artificielle s’impose de plus en plus à tous les secteurs d’activités. Il revient aux hommes de médias  de savoir en tirer profit pour renforcer la liberté de la presse dans le respect de l’éthique et de la déontologie du métier.

Concernant la liberté de la presse en Guinée sous la transition, force est de reconnaître que le pouvoir de Conakry à poser des actes magnanimes en faveur de la presse. La mise à disposition d’une nouvelle maison de la presse, la création d’un fonds pour le développement des médias et l’augmentation de la subvention accordée à la presse guinéenne.

Nonobstant ces actions concrètes, les associations de presse en complicité expresse avec la haute autorité de la communication sont restées inertes face aux dérapages qu’elles auraient pu endiguer à temps. Or, une transition est toujours une période fragile, il suffit d’une étincelle pour que tout puisse s’enflammer.

Subséquemment, il  revenait à l’autorité d’agir pour se sauver du danger qui hantait son existence et au nom de la paix.

La fermeture de certains médias a été un coup dur pour tous, au regard de  leur contribution.

Pour y remédier il va falloir attendre que, les nouvelles institutions prévues à cet effet, se mettent en place. Ainsi, les nouvelles dispositions qui vont régir les médias sauront se faire respecter grâce à leur application.

L’ONG reporters sans frontières est dans son rôle. Mais comme toutes les ONG internationales, dont les représentants locaux rédigent des rapports au gré de leurs intérêts, il faut prendre ce classement avec des pincettes. Car, les réalités guinéennes échappent à reporters sans frontières, pense ce journaliste et homme politique ».

Propos recueillis par GUINÉEVOX.INFO.