À l’occasion de la journée de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines organisée par le ministère au palais du peuple à Conakry par le ministère de l’action sociale et de la promotion féminine, la chef de ce département à fait l’Etat des lieux.
« La République de Guinée est particulièrement affectée par cette pratique au regard de l’ampleur et du caractère endogène du phénomène. Les statistiques disponibles (EDS 2018), rapportent une prévalence de 94.5% de MGF chez les filles/femmes de 15-45 ans. Comparativement à l’EDS de 2012 (96,9%), on observe une baisse de 2,4% au niveau de la même tranche d’âge de femmes et 39 contre 45.5% chez les filles de 0 à 14 ans, soit une baisse de 6.5%. Si ces chiffres prouvent à suffisance les difficultés liées au changement de cette norme sociale, ils montrent également que des progrès sont en train d’être faits. Parmi ces efforts, on peut citer , l’augmentation significative du nombre de déclarations publiques d’abandonner des MGF par les communautés des zones d’intervention avec à la clé, la protection des filles non excisées; l’instauration depuis 2013, d’une campagne nationale annuelle de proximité avec l’accompagnement des médias, sur les MGF/E qui permet, chaque année, sur une période d’au moins trois mois d’intensifier les actions de plaidoyer politique, d’information et de mobilisation sociale en faveur de l’abandon, etc… », a-t-elle énuméré.
À ces acquis, il faut ajouter, sur le plan national, l’adoption de lois, la révision du code de l’enfant pour harmoniser l’âge légal du mariage de l’enfant à 18 ans, l’élaboration de documents de stratégies sur les VBG-MGF et les mariages précoces.
Quant au chef de l’Etat qui a présidé cette cérémonie, il a réitéré sa volonté de combattre le phénomène. Il a aussi rappelé que, les résultats enregistrés et ceux recherchés, ne peuvent être possibles sans le concours des partenaires techniques et financiers.
Au nom de l’ensemble de ceux-ci, le représentant pays du système des Nations-Unies, a réitéré leur engagement à accompagner la Guinée, pour sa quête de zéro mutilations génitales féminines.
Guineevox.info