Tribune-La naissance de la CODECC qui remplace la CODENOC s’inscrit dans une dynamique de continuité de la synergie déclenchée par la CODENOC qui a rendu possible le débat autour de la problématique d’une nouvelle constitution et conduit dans la plus grande sérénité l’adoption d’une nouvelle constitution qu’est celle du 22 mars 2020.
La CODENOC s’est voulue une organisation fédératrice des forces spéciales politiques en faveur de la modernisation de nos institutions par le biais d’une Nouvelle Constitution à travers leur adaptation aux réalités des populations qui, elles, sont changeantes en raison des caractères illimités, insatiables et progressivement intenses des besoins. Il n’y a donc pas de raison que la CODECC qui hérite des acquis de la CODENOC ne s’inscrive dans la même logique.
C’est pourquoi, les mêmes structures politiques et associations de la société civile qui ont fondé la CODENOC se sont retrouvées pour entériner sa belle mort, son objectif ayant été atteint, et on profiter de l’occasion pour dévoiler la CODECC qui doit la succéder mais avec de nouveaux objectifs, portant essentiellement sur le changement dans la continuité. C’est autant clair qu’à l’image de la charte fondatrice de la CODENOC, les signatures sont ouvertes à toute personne ou association ou formation politiques qui souhaite rejoindre la dynamique.
Ça été le cas pour la CODENOC qui, un mois après la charte fondatrice de l’organisation, je continuais de recevoir des partis politiques et associations de la société civile dans mon bureau pour signer leur adhésion. C’est donc avec un grand étonnement que nous constatons que certaines personnes qui se croient prédestinées à une quelconque succession, qui, disons pour le mieux, ne veulent prendre aucun risque car ayant un pied dedans et l’autre dehors, se cachent derrière de supposés journalistes (qui sont en réalité des journaleux, de véritable alimentaires) pour jeter l’anathème sur une organisation dont l’adhésion est ouverte.
Le phénomène politique progresse tellement vite qu’il a horreur du vide. Occuper l’espace avec promptitude a toujours été d’ordre stratégique. C’est pourquoi il n’y a aucun mal à ce qu’une coalition qui doit regrouper des multitudes soit créée par un simple noyau. En tout cas, si ceux qui souhaitent adhérer sont de bonne foi. Maintenant, de là à se cacher derrière des journaleux, pour se servir de l’ethno stratégie avec pour argument que la Haute Guinée et la Guinée forestière coalisent pour la conservation du pouvoir en excluant la Basse Guinée, relève à la fois de la bêtise politique et de la mauvaise foi.
Et mieux, la COPAM qui est à la fois membre fondatrice de la CODENOC et de la CODECC a en son sein environ une vingtaine de Partis Politiques dont les leaders sont originaires de la Basse Guinée. Ce qui est plus grave, c’est que plus loin, le petit clan mafieux en soutenant que la Forêt veut retirer à la Base Guinée la primature cristallise les attentions sur les sous marins qui ont un pied dedans et autre dehors et qui rêve de la descente au précipice du Président de la République Prof Alpha Condé pour occuper sa Place, tout en faisant semblant d’être avec lui.
Les promesses relatives au perchoir et à la primature s’inscrivaient dans la durée de 10 ans. Ça peut changer puisque ce n’est pas constitutionnel. C’est pourquoi personne ne peut imposer au Président de la République d’opérer des choix qui relèvent de sa seule gouverne et de sa seule discrétion. Ce qui importe c’est le développement de la Guinée. On ne peut pas se vouloir trop intelligent en refusant de prendre tout risque et prétendre s’arroger des avantages de la lutte qui ouvre la porte aux gloires et avantages.
Mouiller le maillot doit demeurer le seul objectif de ceux qui sont véritablement avec le Président de la République et la majorité présidentielle. Du reste, il appartient au Président Alpha Condé de choisir qui il veut. Et tous ses fidèles lieutenants doivent se mettre dans la disposition d’accepter cela. Tout acte contraire est une prémisse de trahison dans le futur.
Par ailleurs, se cacher derrière des journaleux pour brandir les violences en forêt en vue de prouver une quelconque faiblesse de la forêt dans le maillon de la victoire de la majorité présidentielle alors qu’on sait tous que les véritables raisons de cette violence relèvent de l’indécence politique. Pire, s’en réjouir porte à croire que ces individus travaillent en étroite collaboration avec l’opposition qui veut se servir du Chaos pour salir le régime et ses dignitaires.
Encore faut-il noter que la forêt est un grand ensemble qui part de Kissidougou à Yomou en passant par Gueckedou, Macenta, Beyla et Lola ? Non, ça ne vaut pas la peine. Il n’y a eu de violence qu’à N’zerekore centre lors des élections dans toute la grande forêt.
Or, la fragilité de N’Nzérékoré est connue de tous et elle date de décennies. C’est connu de tous qu’à N’Nzérékoré une simple bagarre entre adolescents peut aboutir à un conflit intercommunautaire. C’est pareil pour une vindicte populaire contre un malfrat, un voleur. C’est un fait, c’est malheureux, mais c’est une réalité à laquelle notre ville est confrontée, et que nous trouverons sûrement les moyens d’y mettre fin avec l’engagement de tous les fils de la zone.
Par ailleurs, les violences dans les zones réputées être contrôlées par ces individus sont récurrentes et ont été des plus vives depuis qu’ils sont avec le Président de la République. C’est autant dire qu’ils doivent se ressaisir et resserrer les rangs. Car s’ils insistent, nous allons sortir le grand jeu et ils seront les seuls perdants.
À bon entendeur salut !
Hon. Topa Jean Victoire KOLIE
Député à l’Assemblée Nationale de Guinée.