Les six chantiers d’Oumar Saïd Coulibaly,le Moïse de l’économie numérique Guinéenne.(Tribune)

Nommé ministre des Télécoms et de l’économie numérique le 19 juin 2020, Koulibaly Oumar Saïd fait son entrée dans l’équipe gouvernementale. Il est conscient de l’évolution rapide du secteur. Il est formé à la tâche. Et tout le pays compte sur son génie créateur et son expertise pour engager des réformes courageuses au bénéfice des internautes, des usagers de la téléphonie mobile et des opérateurs du secteur de l’économie numérique.
Avec le soutien des acteurs du monde des Télécoms, le ministre Oumar Saïd est attendu sur cinq chantiers majeurs.
La première tâche est de rendre opérationnelle la Société Guinéenne du Backbone (Sogeb).
La seconde, c’est le démarrage effectif des activités de l’entreprise Guinée Télécoms, créée sur les cendres de l’ancienne Société des télécommunications guinéennes, Sotelgui.
La troisième est l’exploitation des 52% des capacités des câbles sous-marins à ACE qui reviennent à l’Etat guinéen.
Le quatrième chantier consiste à l’interconnexion de la Guinée aux autres réseaux de la sous-région ouest-africaine. Le cinquième, le chantier de la gestion des ressources humaines sur lequel Koulibaly Oumar Saïd fera de l’utilisation de tous les cadres du département des postes et télécommunications sa clé de réussite. Et le sixième, redonner vie et vitalité à la Poste guinéenne qui peine à se retrouver devant le tout-numérique alors que le monde tel qu’il a été conçu par les législateurs et les constitutionnalistes ne peut se passer de la Poste.
Sur tous ces chantiers, abandonnés à l’état embryonnaire, le ministre a la faveur des pronostics. Car, depuis quelques années déjà, il fournit des efforts inestimables et visibles sur le terrain. Tous concourant à apporter plus de commodité aux populations guinéennes dans la consommation optimale des services de Télécoms. Et plus important encore, favorisent la réduction de la fracture numérique dans notre pays.
La pandémie du coronavirus a démontré que de nos jours l’Internet est devenu un outil de travail incontournable et, à travers lui, le monde est devenu un village planétaire interconnecté. La Guinée fait partie de ce village. Ici, la connexion Internet s’est fortement améliorée à travers la fibre optique et la technologie de 3G à 4G offerte par les différents opérateurs de la place. Un résultat obtenu grâce à l’expertise de l’équipe dirigeante à laquelle a appartenu Koulibaly Oumar Saïd avant d’être appelé à la tête du ministère. A partir de ce 19 juin, le très pragmatique Koulibaly va développer sa vision globale futuriste qui permet encore à la Guinée de voir l’avenir avec une approche objective des taches du développement du secteur des Télécoms.
Avec lui, le pays a un sérieux interlocuteur des spécialistes, partenaires et investisseurs qui lui offre toutes les chances de relancer en donnant un sang neuf au secteur de l’économie numérique.
Lui, Koulibaly Oumar Saïd, Moïse pour les intimes est diplômé en microélectronique de l’Université du Québec à Montréal (UQAN) au Canada. Il acquiert une expérience professionnelle de dix ans chez BELL, une des grandes entreprises de Télécoms du monde. Il occupe les fonctions de technicien supérieur au Centre Test. Devient Directeur des services techniques évolués, puis Directeur des projets et programmes. Vu les résultats engrangés, le jeune ingénieur est amené à diriger plusieurs projets au compte de BELL Canada au Maroc, en Tunisie, aux Philippines, au Salvador et en Inde.
Quand il décide de rentrer dans son pays, les nouvelles autorités trouvent en lui le meilleur profil de Directeur Général Adjoint de l’ARPT, puis Directeur Général de Guinée Télécoms et Directeur Général de la Guinéenne de large bande (GUILAB).
Moïse Koulibaly est marié et père de trois enfants. Il œuvre dans l’humanitaire et la formation qualifiante. Dans ce sens, il apporte une assistance aux étudiants guinéens et étrangers axée sur le montage de projet et la rédaction des mémoires. De même, il porte un regard très attentif au monde culturel. Ecrivains, promoteurs culturels, artistes et musiciens en sont témoins.

Ibrahima Sory Diallo

Journaliste et écrivain.