18 mars 2009-18 mars 2021 : le parti de l’espoir pour le développement national a 12 ans

A cette importante occasion, le Président du Parti a adressé ses félicitations et encouragements aux militants et sympathisants du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PE.D.N). Il a également adressé ses distinguées salutations au Peuple de Guinée.

Le PEDN est né dans le contexte d’une transition militaire après le décès du Président Lansana Conté qui aura dirigé le pays de 1984 à 2009.

 

  1. HISTORIQUE DE LA CREATION DU PEDN

 

Les membres fondateurs du PEDN, à la fois de l’intérieur et de l’extérieur du pays, ont pensé qu’un Parti devrait être créé par l’ancien Premier Ministre qui avait suscité un immense espoir chez nos compatriotes en seulement quinze mois de gestion. Il se tint plusieurs réunions par-ci par-là. La dernière d’entre elles a abouti à la conception et aux orientations du Parti qui ont été guidées principalement par les questions essentielles devant déterminer son efficacité en tant que Parti et sa longévité au-delà des années.

 

Une de ces questions fut : pourquoi les Partis guinéens en particulier et les Partis africains de façon quasi générale, ne survivent pas dans une large mesure au départ, pour quelque raison que ce soit, de leur premier Président ? Après beaucoup de débats, ils ont convenu que c’est parce que les Partis en Afrique n’ont pas d’existence propre, autonome basée sur des principes au-delà du Président du Parti qui en devient de « juré » le quasi propriétaire. A la lumière de cette réalité hélas prégnante en Afrique, les membres fondateurs ont décidé que les militants doivent être orientés vers des actions qui renforceront les structures contre la main-mise absolue de la superstructure du Parti qui est représentée à la fois par l’organe supérieur et le Président du Parti lui-même. Ainsi, prenait forme le soubassement sur lequel le Parti reposerait. Bien sûr que cet organe supérieur et le Président auront pour tâche d’insuffler des idées nouvelles, orienter les actions et veiller au respect de la consultation des militants pour rendre viable à très long terme le Parti de l’Espoir pour le Développement National.

 

C’est au cours de cette première rencontre que les membres fondateurs du Parti, à l’intérieur de la Guinée comme à l’extérieur, ont convenu que Monsieur Lansana Kouyaté en devienne le premier Président. Le choix étant basé sur les résultats et la rénovation du style de gouvernance qu’il a donnés aux guinéens lorsqu’il fut premier Ministre en seulement moins de 15 mois d’exercice. Furent cités entre autres :

  1. La mise en place d’une équipe gouvernementale restreinte composée de 19 Ministres et de trois secrétaires généraux ;
  2. La définition par décret du Président de la République de la structure gouvernementale par l’adoption des ministères pour éviter de créer les fonctions rien que pour accommoder des hommes au lieu d’affecter les hommes aux ministères préalablement convenus ;
  3. S’assurer de la qualité des hommes et femmes en fonction de leurs compétences et l’ensemble du gouvernement qui devrait être représentatif des quatre régions naturelles. Ainsi, furent désignés, les ministères en suite les ministres, les gouverneurs et les préfets qui ont été renouvelés à 100% à la demande des partis politiques ;
  4. Le peuple de Guinée qui est resté longtemps sans connaitre les décisions qui se prenaient lors des conseils des Ministres, commença à être informé après chaque Conseil des Ministres, des résultats auxquels il a abouti. L’objectif ayant été de permettre au Peuple d’être à la fois témoin et juge des décisions gouvernementales ;
  5. Plusieurs décisions d’ordre économique, sécuritaire et social furent prises :
  6. La révolte des soldats était récurrente sur ce qu’ils ont appelé à l’époque « bulletin rouge ». C’est au cours d’une de ces révoltes que le Chef d’Etat demanda à son Premier Ministre d’aller au camp Alpha Yaya Diallo pour savoir exactement les causes de leur protestation. Ce travail fut fait sur la base de la pédagogie, la bonne méthode et le respect de tout engagement de part et d’autre. Le Premier Ministre décida, au nom du Président de la République, de mettre en place une commission comprenant toutes les garnisons de l’intérieur et de la capitale pour enquêter sur l’existence du fameux « bulletin rouge ». Est-il besoin de rappeler que l’appellation « bulletin rouge » était exprimée pour dénoncer des supposés détournements de leur salaire par des officiers supérieurs. Cette revendication était quasiment annuelle. C’est grâce à la création d’une commission composée du gouvernement, de la Banque Centrale et des militaires, avec pour seul objectif, de reprendre au moins sur trois ans, le circuit allant du mandatement des salaires jusqu’à leur paiement afin de vérifier s’il y avait en amont des prélèvements. La commission siégeant sur près de deux mois, le gouvernement a pris en charge le séjour de ceux qui étaient venus des casernes de l’intérieur. En fin de compte, le résultat fut évident, il n’y avait aucune différence entre les montants engagés et les salaires perçus. En faveur de l’ensemble des militaires, des problèmes annexes, tels que les tenues militaires et la revue des promotions, ont été résolus. C’est suite à ces actions que les soldats ont signé un engagement officiel de ne plus parler de « bulletin rouge », source de leur révolte cyclique ; engagement qu’ils ont respecté jusqu’à ce jour ;
  7. Plus de 12 000 jeunes ont été engagés à la fonction publique après l’audit qui a été conduit pour démasquer les salaires indument perçus au nom des fonctionnaires qui ont soit été à la retraite soit déjà disparus ;
  8. Éclairage public pour la première fois par les lampadaires solaires techniquement connus comme photovoltaïque ;
  9. Par la réforme de la politique monétaire et grâce à une austérité que s’est imposée le gouvernement pour normaliser les relations entre le Trésor Public et la Banque Centrale ; et la Banque Centrale et les Banques Primaires tout en payant la dette de l’Etat aux entreprises privées suite à l’audit, que la monnaie guinéenne, après bien d’autres mesures telle que l’imposition à l’État de ne dépenser que sur base caisse, se renforça vis-à-vis des devises de référence qu’étaient le dollar et l’euro principalement. Ainsi, de 1 dollar pour 11 000 francs guinéens en 2007, en moins de six mois, le franc guinéen se rétablit à l’équilibre de 1 dollar pour 4 000 francs guinéens. Cela eut pour effet quasi instantané, la baisse des prix sur le marché qui était l’objectif recherché. La balance commerciale de la Guinée étant au départ déficitaire, la quasi-totalité des biens de consommation étant importée, le renforcement du franc guinéen ne pouvait que renforcer la baisse du prix sur le marché (le taux d’inflation passa de plus de 40% à près de 10%) ;
  10. La réforme du système éducatif guinéen avec l’introduction du Baccalauréat unique et du système dit LMD (Licence, Master et Doctorat) ;
  11. L’envoi de 110 bus de transport en commun pour la population sur le trafic urbain et interurbain ;
  12. La pause de la première pierre du stade de Nongo et le lancement de la rénovation de l’aéroport international Conakry Gbessia avec la pause de deux passerelles provisoirement avec possibilité de les étendre à six passerelles ;
  13. La mise en circulation de deux traversiers (petits bateaux) entre Conakry et les Iles de Loos pour éviter les nombreuses pertes en vies humaines qui intervenaient presque régulièrement ;
  14. La relance de la filière coton ainsi que la réparation des groupes électrogènes de Tombo grâce à la mise en place d’un crédit revolving de BNP Paribas qui s’était opéré dans les conditions absolues de transparence avec la participation du FMI et la Banque Mondiale ;
  15. Appui aux initiatives de salubrité et d’embellissement des ronds-points et places publiques.

Comme annoncé, l’on ne peut tout citer, telle n’est pas l’ambition mais l’exercice se voudrait de décliner quelques raisons ayant abouti au choix du Premier Président du Parti.

  1. LA VISON DU PEDN

Le PEDN a pour vision « Une Guinée nouvelle où les citoyens sont unis, travaillent et progressent ». Il s’agit de donner à la Guinée et aux guinéens tout ce qui peut construire le renforcement d’un pays et l’épanouissement d’un Peuple : Travail, Justice et l’expression de la solidarité telle qu’indiqué dans la devise de notre pays depuis l’indépendance. Le PEDN a donc pour vision, donner une Âme et un Esprit à la Nation guinéenne.

Cette vision se concrétise avec une idéologie du libéralisme démocratique/Centrisme. De ce fait, le PE.D.N croit à/au :

  • la liberté individuelle d’entreprendre, de s’épanouir matériellement et moralement et
  • le rôle de l’Etat à assurer l’ équilibre social de la nation par une meilleure redistribution des richesses.

Tout cela passe par l’objectif de conquête et d’exercice du pouvoir d’Etat par la voie démocratique.

  • LE PROGRAMME DE SOCIETE DU PEDN

Pour matérialiser sa vision politique, le PEDN s’est fixé comme cap sur le premier quinquennat, les points dont les titres suivent :

  1. Relever le pouvoir d’achat des guinéens
  2. Moderniser les institutions et les services publics pour une vraie décentralisation
  3. Lutter activement contre la corruption
  4. Renforcer la compétitivité́ de l’Economie nationale pour les prochaines décennies
  5. Concevoir une jeunesse de plein emploi
  6. Donner à la femme tous les moyens de sa capacité à participer au vrai développement national
  7. Réinventer le dialogue national et renforcer les solidarités
  8. Bâtir des infrastructures et des bâtiments sociaux adaptés au climat guinéen
  9. Reformes sectorielles :
  • Mettre au cœur de l’action publique l’éducation et l’identité nationale
  • Améliorer le système de santé
  • Transformer l’agriculture nationale
  • Garantir une justice impartiale et indépendante
  • Créer des industries performantes
  • Valoriser la culture, les arts et le sport –leviers stratégiques de développement économique et social
  • Développer le tourisme, véritable potentiel de revenu
  1. Assurer la sécurité et la souveraineté du pays
  2. Rénover la coopération internationale
  3. Développement durable, économie numérique- biodiversité

La concrétisation d’un tel programme nécessite une décentralisation réelle en Guinée comme dans les différentes ambassades à l’extérieur pour éviter que les citoyens de l’intérieur et de l’extérieur soient toujours soumis aux voyages à la capitale pour rechercher ce qui constitue les signes d’appartenance à un Etat. Cette décentralisation réelle n’est pas qu’une simple décentralisation administrative, elle est une forme d’autonomie accordée à chaque échelon sous contrôle des audits réguliers de l’Etat dans la gestion des affaires courantes et la création des sources de revenus qui doivent leur être propres. Le programme du PEDN, c’est aussi de promouvoir l’éducation, ce qui requiert la construction de plus d’écoles (primaire, secondaire et supérieure), la mise à niveau des enseignants et surtout l’augmentation du nombre d’élèves notamment des jeunes filles qui seront les appuis de l’avenir.

  1. LES ACTIONS DU PEDN

Dans sa conquête démocratique du pouvoir, le PEDN a privilégié l’installation des structures de base dans toutes les régions de la Guinée. Ses différents scores électoraux, malgré l’acharnement sur ses bulletins et voix, témoignent de son statut de parti national.

Présent dans toutes les régions du pays, le PEDN adjoint à son ambition de forte représentativité sur le territoire national, une éducation civique et politique de ses membres qui doivent être l’ambassadeur du Parti dans leur zone d’intervention.

C’est ainsi qu’un programme de renforcement des capacités a été soutenu par le Bureau Exécutif National, sous l’initiative de la Dynamique Espoir pour la Conquête du Pouvoir, afin d’outiller les responsables et militants, à la fois sur ce qu’est le Parti et ce qu’est l’Etat de la base au sommet.

Faudrait-il rappeler que, conformément à l’esprit de création du Parti, le PEDN a su maintenir son fonctionnement normal malgré la mission du Président à l’extérieur. Au-delà des réunions, manifestations pacifiques et meeting de célébration, les militants du PEDN ont pris part au élections communales et communautaires avec une empreinte honorable partout où le Parti s’est présenté. Il fut l’unique Parti politique à se passer de la présence de son Président sur le terrain de campagne, matérialisant ainsi son engagement permanent de survivre de ses fondateurs.

Il en est également ainsi pour les grandes rencontres et consultations, exceptées celles dont l’objet de la tenue ne s’inscrivait dans le cadre légal, où le Parti s’est distingué par sa force de proposition et de conciliation en rapport avec les Lois de la République. Du dialogue politique inter-guinéen au comité interpartis de la CENI, en passant par l’atelier gouvernemental avec la francophonie, sans oublier le noble combat démocratique au sein du Front national pour la Défense de la Démocratie (FNDC), le PEDN est resté debout. Qu’ils soient vivement félicités et encouragés, les militants et sympathisants qui ont bien compris que le chemin vers le pouvoir est truffé d’embûches dont l’engagement et la persévérance transcendent.

 

  1. APPEL A LA NATION

 

Les interrogations de tous les guinéens, épris de paix et de justice, intègrent celle de savoir comment bâtir l’unité nationale. A-t-on besoin de réinventer les roues ou d’asseoir une stratégie d’expansion d’un modèle déjà réussi dans un contexte plus complexe que le nôtre ? Le PEDN estime que c’est le moment où il faut s’asseoir, sans illusion aucune, face à une commission vérité, justice et réconciliation, pour élucider ce qui paraît flou et soigner ce qui paraît incurable.

 

En ce jour mémorable, le Président du PEDN ainsi que le Bureau Exécutif National (B.E.N) souhaite joyeux anniversaire à tous les Espoirs. Il les félicite pour le travail accompli tout en les encourageant à resserrer davantage les rangs pour surmonter les défis qui interpellent le Parti.

Vive l’unité nationale !

Vive le Parti de l’Espoir pour le Développement National !

Vive la République !

 

Le Bureau Exécutif National du PE.D.N