Jeudi dernier, 22 avril 2021, alors qu’il était invité de l’émission ‘Mirador’ de FIM FM, et répondant à une question sur l’attitude des Occidentaux par rapport à la situation guinéenne, Cellou Dalein Diallo a notamment déclaré : ‘’Aujourd’hui, nous notons un silence par rapport aux violations des règles et des principes de la démocratie, mais également des droits humains’’.
Il souligne que ‘’l’Europe sous l’impulsion de la France s’est dotée d’un instrument lui permettant de réagir lorsque ces valeurs-là sont violées. Je veux parler de l’Accord de Cotonou et de l’article 96. L’Europe avait réussi à contractualiser dans l’accord de Cotonou, le respect par les pays ACP (Afrique Caraïbes pacifique) bénéficiaires de l’aide budgétaire, des valeurs de la démocratie, l’Etat de Droit et des Droits de l’Homme’’.
Et il poursuit : ‘’Malheureusement, depuis quelques années, on observe une indifférence des Etats Européens et même de l’Union Européenne. Parce que dans les dispositions de l’Accord de Cotonou, il est prévu qu’en cas de violation de ces valeurs, un dialogue s’ouvre avec l’Etat défaillant pour examiner les modalités d’un retour à la normalité. (…) Même les dialogues ne s’ouvrent pas, encore moins la suspension de la coopération financière, alors qu’on assiste à un vrai recul de la démocratie et de l’Etat de Droit…’’.
Européens et Américains attendent des propositions des acteurs sociopolitiques pour agir
Le leader de l’UFDG devrait savoir qu’il y a d’abord le principe de subsidiarité convenu entre les Etats et organisations africains qui fait que, dans le cas de la Guinée, l’Union européenne, les Nations Unies, tiennent compte des avis de la Cedeao avant de prendre position. Or, cette Cedeao avait pris fait et cause pour le régime guinéen et le Président Alpha Condé.
Au lendemain du double scrutin du 22 mars 2020, Cellou Dalein Diallo aurait dû suggérer au FNDC de dénoncer l’attitude de la Cedeao au niveau de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations-Unies et exiger l’annulation de cette élection en raison du fait que les recommandations faites par la Cedeao et l’Organisation internationale de la Francophonie n’ont pas été respectées, en terme d’inclusivité et de fichier électoral consensuel.
Ils en avaient la possibilité, les moyens et les preuves, notamment la version de la Constitution à adopter. Ils avaient également les Chartes de la Cedeao et l’Union africaine sur lesquelles ils auraient pu bâtir leurs requêtes pour plaider ne serait-ce qu’un recommencement de ce double scrutin, en donnant la possibilité au Chef de l’Etat, Alpha Condé, de se porter candidat car, l’objectif principal du changement constitutionnel était de lui permettre de se porter candidat.
Dernière chance pour aller au dialogue
Aujourd’hui plus jamais, Cellou Dalein Diallo et ses alliés de l’ANAD doivent faire un mémorandum pour soumettre à la Communauté internationale, à la Mouvance présidentielle, au FNDC et au reste de la classe politique, des propositions de sortie de crise, qui commenceront par la dissolution de l’Assemblée nationale et le retour à la Constitution de mai 2010, remise à jour, l’organisation d’un nouveau referendum constitutionnel et de nouvelles élections pour désigner des députés, des conseillers régionaux, communaux, de districts et de quartiers. Toute formation politique qui n’aura pas de députés n’aura pas de charte nationale. Toute formation qui n’aura pas de Conseillers régionaux n’aura pas de Charte régionale, encore moins nationale. Toutes les autres n’auront que des Chartes préfectorale. Celles qui n’auront aucun élu n’auront aucun récépissé…Cliquez ici pour lire la suite l’article sur Guinafnews.info