Prier dans une autre langue en traduisant littéralement ou approximativement les versets du Coran ( qui demeure la parole incréée de Dieu ) révélés à notre vénéré et très aimable Messager de Dieu lui-même, c’est-à-dire, Muhammad (PSL) est hérésie.
En effet, par un chauvinisme creux pour sa langue maternelle et haïr l’arabe, celle dans laquelle ont été faites les révélations divines au meilleur d’entre les créatures, n’est ni plus, ni moins, qu’une forme d’orgueil exacerbé qui s’apparente sans ambages à une rébellion contre l’ordre établi de façon séculaire.
Vu sur un autre angle, de quelle érudition peut se prévaloir ce jeune Nanfo à côté de l’immensité de la sagesse et de la Production intellectuelle de notre regretté éminent savant, feu Solomana KANTE (inventeur du système d’écritures et phonèmes dénommé : N’ko ?
N’KO qui veut dire : je dis ! Une expression transversale, commune, identitaire et propre à toutes les dialectes se regroupant au sein d’une communauté linguistique et culturelle : le malinké. Pour être plus précis, un des plus grands groupes ethniques, marqué par une forte aristocratie guerrière et qui a longtemps exercé son hégémonie par plusieurs familles régnantes en un vaste territoire de l’Afrique subsaharienne que la colonisation a divisé par des frontières administratives partagé entre plusieurs États indépendants de l’Afrique de l’Ouest. Nanfo prie en malinké et non en N’KO qui est un système d’écritures. Dans cette belle œuvre qui est une des meilleures alternatives pour parer à l’analphabétisme endémique, la personne de Nanfo est quasi inexistante.
Pour la petite histoire, lorsque j’étais haut fonctionnaire de l’administration publique guinéenne, en service à la Direction Nationale des Services du Ministère de la Communication (2015 – 2019), c’est avec fierté et joie que j’ai pu relever auprès de Monsieur Moussa Balandou DIALLO, Secrétaire General de l‘Académie « N’KO DOUMBOU » de la Guinée, la parution régulière d’un journal papier, publié en mensuel (tiré et vendu à mille cinq cents (1500) exemplaires avec un prix qui est très vite passé de trois mille francs guinéens (3.000 GNF) à cinq mille francs guinéens (5.000 GNF) et intitulé : « DALOU KÈNDÈ » ou « PREUVE TANGIBLE OU PALPABLE » (voici le type d’embarras auquel un traducteur peut être confronté !).
Ici, je suis moi-même très embarrassé pour lequel des mots TANGIBLE OU PALPABLE pour porter toute la chaleur de l’expression ‘’KÈNDÈ’’ ici employé en sens figuré, sinon au propre, pourrait dire « CRU », etc.)
Le drame dans cette affaire de profanation de la prière musulmane par Nanfo Diaby (car il aurait dû se couvrir de courage en effaçant le prénom Ismaël ou Soumaïla qui est l’ancêtre des arabes né d’une épouse et de la descendance du prophète Abraham, édificateur de la Kaaba et celui qui fut gratifié par son créateur Dieu de cette mythique source d’eau ou puits intarissable en le point d’eau : Zam – Zam, près de la KAABA à la Mecque.
Bref! La Umma (communauté musulmane) à son culte et ses rites religieux que Nanfo se permet de profaner délibérément, sous prétexte qu’il est dans un pays laïc. Personnellement, si je ne lui dénie pas le droit de se coucher ou se mettre nu ou à poils pour prier et y prononcer le chinois, mandarin ou russe dans les ses sourates à lui lors de ses prière en toute intimité, il est établi et irréfragable qu’il n’exécute que des faits et gestes qui constituent in extenso, tous les actes méritoires du culte et des rites musulmans.
C’est la reproduction ou la copie conforme des actes qui entrent dans l’un des cinq (05) piliers de l’islam. Cette prière remise sans intermédiaire directement par Dieu à notre prophète Muhammad suite à une Ascension en compagnie de l’archange Gabriel. Un récit qui révéla la singularité de notre prophète adoré Muhammad (PSL), pour avoir été la seule créature divine (anges, djinns et humain…) à avoir dépasser un seuil de proximité jamais franchi par une autre.
Sur ce, je rappelle à Nanfo, que s’il s’enfermait et ne cherchait pas à faire le buzz pour le buzz, personne n’allait s’intéresser à lui. Mais dans cet environnement sous forte emprise du numérique, se faire filmer régulièrement en « live » ou en direct sur les réseaux sociaux (espace public), est un acte qui heurte les sensibilités. Tout bon se sent choqué et offensé.
Il faut que les dépositaires de pouvoirs de police administrative le lui intiment cet ordre et l’enjoignent à respecter la pudeur des musulmans. Sinon cette défiance continue constitue à n’en pas douter, un risque réel d’affrontement et de trouble à l’ordre public dont NANFO par son inconduite restera le vrai responsable. Mieux vaut prévenir que guérir ! car autant on n’a pas le droit de se mettre nu dans la rue (atteinte à la pudeur publique), autant éviter de travestir une pratique religieuse suffisamment balisée par une Umma qui revendique son unicité par son amour infinie pour son prophète Muhammad (PSL) et des enseignements et préceptes frappés du sceau de la perfection sauf les actes jurisprudentiels requis des muftis dotés d’autorité morale requise.
En attendant, musulmanes, musulmans de Guinée et d’ailleurs, joignons nos prières à celle de l’imam Ratib de la grande mosquée de KANKAN, le vénéré et sage, El hadj Karamo Bangaly KABA ( que j’ai moi-même longtemps fréquenté), lorsqu’il demanda à Dieu (devant l’intéressé, c’est-à-dire Nanfo lui-même) afin qu’il délivre de l’emprise (main) de Satan ou Shaytan, Iblis l’orgueilleux et le rebelle!
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas! Amen!
Souleymane Doumbouya, Consultant Socio-économique