Le 8 avril, la Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’arrivée de nouveaux membres au sein de son Conseil et du Comité du Prix Ibrahim pour le leadership africain, dont l’ancien président sénégalais Macky Sall. Cette nomination a rapidement suscité une contestation au sein des cercles universitaires. Le 11 avril, une soixantaine d’intellectuels et de professeurs d’université.
Aux côtés de Lord Mark Malloch-Brown, ancien président des Open Society Foundations, et de Josep Borrell ou encore Moussa Faki Mahamat, l’ex-président Macky Sall (2012-2024) figure désormais parmi les membres chargés d’orienter l’action de la Fondation. « Nous sommes ravis d’accueillir Josep Borrell, Moussa Faki Mahamat, Mark Malloch-Brown et Macky Sall au sein de la Fondation. Chacun d’entre eux apporte une expérience exceptionnelle. Je me réjouis de pouvoir collaborer étroitement avec eux pour relever certains des défis les plus urgents auxquels l’Afrique et le monde sont confrontés aujourd’hui », a commenté Mo Ibrahim dans un communiqué.
Mais au Sénégal, cette décision passe mal auprès d’une partie du monde académique. Dans une tribune publiée le 11 avril, 64 intellectuels et professeurs d’université s’insurgent contre cette nomination, qu’ils estiment incompatible avec les principes de gouvernance démocratique défendus par la Fondation. Parmi les signataires, Oumar Dia, maître de conférence en philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui réagit au micro de la correspondante de RFI à Dakar