A l’intérieur de cet amphithéâtre de l’une des plus grandes universités du Ghana, la problématique des élections dans la sous région ouest africaine est en débat. L’objectif est d’évaluer les systèmes électoraux dans l’espace, d’identifier les défis à relever et surtout de proposer des pistes de solution pour corriger les insuffisances constatées dans l’organisation des élections. Au regard de l’instabilité politique et institutionnelle qui touche beaucoup de pays de la région, il est important pour les décideurs de faire la rétrospective du niveau d’ancrage de la démocratie en Afrique de l’ouest.
« La modification de la Constitution pour se conformer aux réalités actuelles n’est pas un problème en soi. Cependant, lorsque les propositions de modifications de la Constitution protègent l’élite dirigeante au détriment des citoyens ou compromettent la vraie nature de la démocratie constitutionnelle, accordant ainsi au président sortant un avantage indu pour proroger son mandat, alors il y a un problème. » a indiqué le Président du Parlement de la CEDEAO l’honorable Sidie Mohamed Tunis à l’entame de ses propos
Selon l’indice de démocratie libérale, Ces dernières années poursuit- il plusieurs menaces ont affectés le processus démocratique parmi lesquelles figure la baisse de la qualité des élections, la faiblesse des contraintes législatives sur l’exécutif et la diminution des opportunités pour la participation des citoyen et de la société civile. Conscient de cet état de fait le Président du Ghana Président en exercice des Chefs d’Etat et des gouvernement de la CEDEAO tire la sonnette d’alarme à fin que le blason soit redoré.
»En conclusion, je suis en effet heureux de réaffirmer devant vous ma foi inébranlable dans les principes de responsabilité démocratique, qui constituent la base de la bonne gouvernance dans nos États membres. Certes, nous constatons avec tristesse que les crises liées aux processus électoraux sur notre continent tendent à occulter les efforts déployés à différents niveaux du processus électoral. Il demeure donc le devoir des institutions communautaires, par des interactions constantes avec tous les intervenants, de tirer la sonnette d’alarme chaque fois qu’elles sentent que les choses vont dans la mauvaise direction.
Nous ne devons pas oublier que, même avec deux décennies d’élections démocratiques dans nos États membres, nous restons toujours en chantier en tant que démocraties. Je suis convaincu que nous continuerons à améliorer nos systèmes et processus électoraux. Par devoir envers nos enfants et petits-enfants, nous ne devons pas baisser les bras lorsqu’il s’agit de garantir l’intégrité du processus électoral et de consolider la paix par l’établissement de listes électorales exactes, la validation idoine des candidatures, l’organisation matérielle des scrutins, et les proclamations de résultats authentiques »
En initiant cette rencontre de haut niveau, le Parlement de la CEDEAO se veut une plateforme de dialogue, de consultation et de promotion de la démocratie dans les Etats membres. Pour réussir ce pari, les parlementaires de la communautés sont appelés à proposer et à adopter des résolutions qui permettrons de garantir non seulement la stabilité sociopolitique mais aussi de rehausser la transparence et la crédibilité des élections
Abdoulaye Diallo depuis Winneba au Ghana envoyé spécial de Guinéevox.info