Cellou Dalein ou le symbole de l’incohérence politique…(opinion)

C’est classique ! En Afrique surtout, les candidats malheureux aux élections crient à la fraude. Cellou Dalein Diallo et Cie n’ont pas réinventé la roue. Et la Guinée n’est pas sur la planète Mars.

C’est donc sans surprise que le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a égrainé son chapelet de « dysfonctionnements » qui selon lui ont entaché le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier. Ceci, après avoir « débouté » par l’écrasante majorité de la population au lendemain de son auto proclamation comme « Président élu » avant même que la Commission électorale nationale indépendante n’ait reçu tous les procès-verbaux.

Le peuple de Guinée, le peuple du 28 septembre et du 2 octobre 1958 est resté serein et surtout républicain. Hormis certains hors la loi qui se sont rendus coupables d’actes de vandalisme, les guinéens ont observé le calme jusqu’à la proclamation des résultats provisoires par la CENI, seule institution habilitée à le faire.

Mais Cellou Dalein Diallo qui est au crépuscule de sa carrière politique n’est pas qu’un candidat malheureux. C’est également un candidat incohérent dans ses démarches. Comment peut-on saisir la Cour Constitutionnelle pour exprimer ses griefs sur le processus électoral et en même temps appeler à des manifestations pour réclamer une prétendue victoire ? Soit on est Républicain, soit on fait appel à son sport favori « les marches » inutiles qui ne sont plus suivies, aussi bien à Conakry que dans les fiefs habituels de l’opposition.

Ceux qui pensaient que le Chef de file de l’UFDG avait retenu la leçon du 22 mars 2020 ont eu tort. Le peuple souverain de Guinée a toujours pris son destin en main et répondu présent lors des grands moments de son histoire. Personne n’a le droit de parler du peuple à la place du peuple. Et c’est ce peuple qui s’est exprimé le 22 mars qui a voté le 18 octobre dernier sans coup férir.

Dans les prochaines heures, la Cour Constitutionnelle va trancher ! Sa décision sera sans recours. Et c’est tant pis pour l’éternel mauvais perdant.

Alpha Camara