« Certains parmi les personnes arrêtées ont appelé à prendre les armes… » dénonce l’honorable Aly Kaba.

Dans une interview  qu’il nous a accordée à nos confrères du site Africaguinée.com, à paraitre prochainement, le député Aly Kaba, chef de la majorité présidentielle au Parlement, a répondu à  Michelle Bachelet qui, au cours de son adresse au conseil des droits de l’homme a qualifié les arrestations et emprisonnements des opposants Guinéens d’arbitraires. L’honorable Aly Kaba  soutient que ceux qui sont arrêtés sont reprochés de quelque chose.

« Les informations des certaines structures des droits de l’homme sont souvent biaisées parce qu’elles se fient à des déclarations ou à des rapports partiels. Ces informations qui leur sont fournies par des ONG ont besoin d’être recoupées pour avoir la version du gouvernement en la matière. Quand on ne voit qu’une cloche, on n’entend qu’un son. L’acte le plus élémentaire c’est d’avoir la version du gouvernement qui détient des arguments et des preuves contre des citoyens. Parler de détention arbitraire, c’est une immixtion dans les affaires intérieures de la Guinée. Il est important que ces organisations puissent écouter la version du gouvernement pour savoir réellement quels sont les motifs qui ont prévalu à l’arrestation de tel ou tel citoyen. Certains parmi les personnes arrêtées ont appelé à prendre les armes pour déloger le président Alpha Condé, et à la guerre civile. Des propos de ce genre assortis des comportements suspects sont de nature à troubler l’ordre public. Quand des citoyens sont interpellés qu’on se mette dans une partie du monde pour dire que c’est des arrestations arbitraires, c’est de faire du tort au gouvernement guinéen. On ne peut pas accuser l’Etat d’avoir arrêté arbitrairement. C’est faux, la réalité est tout autre. Ceux qui sont arrêtés se reprochent de quelque chose et ils le savent », a rétorqué Aly Kaba. L’arrestation et la détention de membres de l’opposition et d’activistes de la société civile sous de fausses accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, dans le contexte des élections présidentielles de l’année dernière, sapent gravement les fondements de la gouvernance démocratique ». Argumente le patron de la majorité à l’assemblée nationale.