Conakry:Aicha explique enfin comment elle a tué son petit ami.

Cette scène s’est produite au quartier Bellevue Marché 2.  Dans la nuit du lundi 01 février, entre 23h et 00h, Aicha Camara, élève de la  8ème année et dont l’âge varie entre 15 et 16 ans, a tranché le ventre de son petit ami à l’aide d’une lame. La victime s’appelait Oumar Barou, âgé d’une trentaine d’années.

Les deux amoureux habitaient la même concession. Selon les témoignages recueillis sur place, l’acte commis par la jeune fille est l’effet d’une jalousie.

« Ce qui est arrivé, on ne pouvait pas l’imaginer. J’ai passé toute la journée avec lui (victime ndlr).  Il m’avait dit de lui rendre service. Je lui ai demandé quel service ? Il m’a dit que c’est sa copine qui lui dit de la laisser tranquille mais toujours elle le taquine, le suit et est toujours derrière lui. Je lui avais dit de se méfier de la fille parce qu’ils sont de la même cour. Il m’a dit Grand j’aime la fille.

Maintenant quand on s’est séparé, quelques heures après j’ai entendu des cris me disant : Rasta ! Rasta ! Viens, ton petit est percé. Je suis parti trouver le petit à la clinique, tout le monde avait peur de le toucher parce qu’on pensait qu’il était déjà mort. J’ai dit au docteur de le toucher, il m’a dit de l’envoyer dans une autre clinique et quand je suis arrivé là-bas  aussi on m’a dit de l’envoyer à Igance Deen. C’est ainsi j’ai pris le petit, mais il était déjà mort», a expliqué Ousmane Youla, un ami de la victime.

Accusée d’avoir tué son petit ami, Aicha, élève en 8ème année s’explique en fin

Après avoir occasionné la mort de son petit ami dans la nuit du 01 février au cours d’une dispute, Aicha Camara, âgée de 19 ans et  élève en 8ème année avait disparu.  Suite aux enquêtes menées par le commissariat central de Dixinn, elle a été retrouvée dans la préfecture de Coyah sous la protection de son grand frère.

Ce jeudi 04 février, la mise en cause, sa tante, son grand frère et le chef secteur qui sont accusés de complicité   ont été tous présentés aux journalises avant d’être transférés en lieu sûr.

« Lorsque sa tutrice a constaté l’incident, elle a eu à maitriser la fille  qui serait auteure des coups et blessures ayant entrainé la mort. Elle a  profité des mouvements sur les lieux pour faire disparaitre la fille. En complicité avec son grand frère, parce que lorsqu’elle a téléphoné à son grand frère pour dire viens me prendre je suis à un tel lieu, ce dernier aussi a eu à le faire. Il a pris sa jeune sœur pour l’amener à Coyah.  D’enquête à enquête, hier (mercredi ndlr) des missionnaires se sont rendus à Coyah et les attrapés », a expliqué général commissaire Kassé, porte-parole de la police.

Interrogée sur les circonstances qui ont entrainé la mort de son petit ami, la mise en cause parle d’un acte involontaire qui serait parti d’une bagarre. A l’en croire, son petit ami , étant fâché de l’avoir vue avec un autre copain, lui a donné des coups de poing.

« C’est un copain, un jeune qui était venu me voir. C’est à cause de ça, quand Oumar est venu, j’étais assise avec ma cousine, il m’a donné un coup de poing au visage. Ma cousine a dit : Oumar, sa tante est là. Il a répondu que ce n’est pas son problème. Ma cousine a dit : ok attends, moi je vais partir avant que la tante ne sorte. Elle est sortie et est partie. Cela a trouvé que je tenais une  lame en main, j’étais en train de déchirer mon pantalon.

Oumar est venu me donner  un coup encore, c’est là on s’est bagarré jusqu’à ce que la lame l’ait tranché sur le ventre », a-t-elle relaté tout en s’excusant en pleurs :

« Ce que je peux dire, c’est demander pardon à la famille de Oumar. Je n’ai pas fait exprès. Je n’ai pas fait pour le tuer ».    

Selon commissaire Kassé, les résultats médicaux révèlent que Oumar Barrou, cuisinier à la Bellevue, a été victime de coups et blessures volontaire : « L’examen médical a mis en évidence une plaie pénétrante au niveau de la ligne blanche ayant entrainé une section vasculaire, responsable de  la mort dans un tableau de choc hémorragique par arme blanche ».

Quant au grand frère de l’accusée, il s’est défendu qu’il n’était pas au courant de la mort. Le chef de secteur, lui est accusé de n’avoir pas fourni d’effort pour empêcher la fuite de la fille après l’incident.

La victime s’appelait Oumar Barou Cissoko et était âgé d’une trantaine d’années. Il était cuisinier au quartier Bellevue.

Les deux amoureux vivaient ensemble depuis une année, a fait savoir Aicha au micro de Kalenews.

Kalenews