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Grossièretés contre Hadja Saran Daraba : Et si cet ignare et son complice se taisaient enfin ! (In La République)

D’où vient cette idée qu’on ne puisse pas s’opposer à une personne, à ses idées, sans douter de son intelligence, sans atteindre à son honneur, à sa dignité et sans lui prêter une vie dissolue ?

Son Excellence Hadja Saran Daraba Kaba, ancienne Ministre de la République et ancienne Secrétaire générale de l’Union du Fleuve Mano, a été la cible d’un ignare vulgaire et ethnocentriste, soutenu par un malade mental et promoteur sans égal de la haine et de la rancœur dans notre pays depuis des années.

Cet individu mal élevé, alcoolique et sans scrupules, n’est autre qu’un certain Mamadou Lamine Bah. Et son mentor, l’ancien mercenaire de la République n’est autre qu’un certain Souleyemane Diallo. Hélas ! ce petit mythomane et son suppôt se sont trompés de cible. Et pour cause, S.E. Hadja Saran Daraba reste et demeure une icône et un modèle de bravoure et d’intelligence hors du commun, pour les femmes africaines en général et les femmes guinéennes en particulier. Une mère battante et intellectuelle, qui a élevé ses enfants dans l’honneur et la dignité. On peut ne pas être d’accord avec elle. Cela est de l’ordre normal des choses. Faudrait-il cependant qu’on lui dise son opposition à ses idées et opinions avec preuves.

Sur la première République, elle a plaint le fait qu’on a privatisé les unités industrielles que le régime socialiste guinéen a laissées. Sans nous associer au débat sur le nombre exact des unités industrielles ayant fait l’objet de recommandations des privatisations formulées par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale dans le cadre de ce que l’économiste américain, John Williamson, appelle le ‘’Consensus de  Washington’’,  il faut dire que ces unités industrielles à l’instar de celles de nombreux pays aux économies planifiées, vivaient sous les perfusions des subventions d’Etat. Ce qui faisait d’elles des tonneaux des danaïdes, bien qu’elles fussent socialement rentables et donnassent des emplois. Les calendriers de l’implémentation des réformes ne furent pas bons. Au lieu du gradualisme, ils étaient fondés sur l’idée de la thérapie du choc. Le désastre vint de là. Sinon, en 1983, le Ghana de Jerry Rawlings, en appelant à l’assistance du FMI et de la Banque Mondiale, avait accepté des conditions rigoureuses dans le cadre de l’Economic Recovery Program. D’autres pays avaient aussi connu les réformes du fameux programme de stabilisation et d’ajustement structurel.  Il proposait une gamme de réformes qui étaient : l’évaluation de la monnaie locale, la suppression des restrictions frappant les taux d’intérêt, la réduction substantielle des déficits publics, l’élimination du système de contrôle des prix, la réduction des droits de douane, la libéralisation des régimes de change.
On peut aisément comprendre S.E. Mme Hadja Daraba, quand elle plaint la disparition de ces entreprises et que son visage se ferme quand elle évoque les pertes d’emplois qui en résultèrent. Cela n’a rien de haineux. Pour avoir plaint ces disparitions d’entreprises, le petit crapuleux a décidé de vomir ses toxines sur elle, à travers un article téléguidé et télécommandé rempli d’inepties et plein d’injures contre un modèle de pureté, de sérénité et de patriotisme. Il a tenu des propos insolents et outrageants qui reflètent le type d’éducation qu’il a reçu. Pis, il a maladroitement accusé S.E Daraba de nourrir de la haine contre le Président Conté.
Au lieu de la raison discursive, le petit Bah s’est laissé emporter par la vulgarité et la bassesse. Tout porte à croire que lui et sa cohorte étaient tous, soit sous l’effet de l’alcool ou sous l’effet de la drogue au moment de la rédaction de leur article. Et la raison réside dans la nature des propos si méprisants, chosifiants, immondes et ignobles.  Encore pis, l’article traduit une haine viscérale et perceptible de la part de ce malappris. Oui, les propos de ce petit farfelu étaient haineux, enfilés et fielleux. Certainement, ils étaient tous les deux aveuglés par la rancœur, la cruauté et la petitesse. Le brave fils de Hadja, Dr Ibrahima Kalil Kaba n’a pas échappé à leur venin. Son seul péché est d’être un fils digne de sa maman, S.E. Hadja Saran Daraba.

Nous vivons une violence verbale et symbolique jamais égalée dans notre histoire. Les seniors qui auraient dû transmettre des valeurs fécondantes excellent dans la vulgarité et l’indécence. Que c’est bien triste ! Comment peut-on traiter avec autant de mépris et d’insolence une mère ?
C’est un manque cruel d’éducation adéquate et un manque notoire de civisme qui pourraient expliquer les injures ignobles de ces ivrognes.
Évidemment, c’est le manque de respect pour les valeurs et les lois de la République qui pourrait également encourager ce type d’individus sans vergogne à diffuser et à tenir des propos exécrables et détestables.

Oui, si l’un de ses fils est Ministre de la République, ce n’est pas par le hasard ou le fait de la cooptation. Ce jeune brillant et bilingue n’a pas eu son doctorat d’Etat aux États-Unis dans la complaisance, il n’est pas devenu chef de cabinet de la Présidence de la République, puis directeur de cabinet dudit lieu par favoritisme. Seuls les aigris et attardés peuvent nier les réformes palpables et salutaires que Monsieur le nouveau Ministre des Affaires Etrangères, est en train de faire au niveau de son département. Cela n’a rien de mystérieux pour lui qui doit tout au mérite et non à la naissance.  Pourquoi doit-on le plaindre ?

La liberté d’expression voudrait que chacun donne libre cours à ses opinions dans le respect de l’opinion des autres.

Comment ces fanfarons rancuniers peuvent-ils se permettre d’appeler au musellement de celle ou celui qui a une opinion contraire à la leur ? Sincèrement, la logique voudrait que ces deux malades mentaux soient les premiers à être muselés à cause de leurs injures. Paradoxalement, c’est curieux de constater que ceux qui appellent à la manifestation de la vérité historique, œuvrent à imposer par les menaces et injures publiques leurs variantes historiques. Voilà l’idée du révisionnisme historique. Voilà les germes de l’intolérance, de l’ethnocentrisme et du terrorisme intellectuel. Les termes utilisés par ce fameux Bah sont lourds de conséquence pour l’organe qui lui a donné le droit de les y tenir. Sitôt qu’il fera face à une plainte, il se morfondra et oubliera qu’il a renoncé à sa responsabilité. La presse guinéenne ne doit pas être la presse des égouts et des commérages.

Nous pouvons ne pas partager la lecture de Madame Hadja Saran Daraba sur certains sujets historiques, mais nous nous battrons à ce qu’elle la dise. En Guinée, notre lecture du passé nous divise, notre mémoire collective est conflictuelle. Que personne ne songe à imposer ses vues aux autres par la violence verbale. Chacun a sa vérité et il y a la vérité. En attendant qu’elle soit établie, respectons le droit des autres à avoir des opinions contraires et à les tenir.

Éditorial de la République (journal)