Halte à l’apologie de la haine ethnique!

 

Grand frère Sekou cherif Fadiga ! Informes toi de l’ethnie de Monsieur le Président du Conseil National de la Transition, Docteur Dansa Kourouma que je connais bien mais qui n’est pas malinke!

Je témoigne pour avoir connu son père ( paix à son âme) un éminent professeur de mathématiques, très affable, courtois et humble. J’ai été très proche de cet homme dont je loue les grandes qualités morales, intellectuelles et humaines.
Tu peux t’informer auprès pour plus d’amples informations auprès de ton ami le grand frère le Ministre Alpha Ibrahima Keira avec lequel, il partage cette valeur culturelle!

Très malheureusement, j’ai l’impression que tu n’as aucune idée de la détérioration de notre tissu social qui est encore très très fragile. Dans ce nouvel élan de sa reconstruction, nous tous avions besoin d’un peu d’indulgence.

En effet, le CNT pour lequel tu t’exploses en mille morceaux, a certes une partition très importante à jouer, car, va elaborer certains textes législatifs qui nous impacterons sur des générations (ce à quoi nous aspirons), mais, son Président n’est pas le dauphin constitutionnel du point de vue de la charte de la Transition. Organe législatif par essence, il n’est qu’un simple aménagement, pour anoblir l’image du Chef de l’État et Président de la République qui est obligé de cohabiter avec d’autres institutions dites républicaines comme: le pouvoir Judiciaire où trônent nos cours et tribunaux qui par la Cour suprême, ont déjà renvoyé le Colonel Président Mamadi DOUMBOUYA dans les fonctions indiquées supra.

En tant qu’elite et surtout politique, arrimé à un grand parti comme l’UFDG (que je respecte) qui se veut un creuset national, tes prises de positions insensées contre toute une communauté qui n’aspire qu’à vivre harmonieusement auprès de ses consœurs est un sentier interdit. Nous sommes tous, produits d’un long processus historicogeographique, fait de pactes sociaux et de mouvements migratoires. Acceptons, ces acquis sociologiques et historiques. Nous avons des liens seculaires qui se tiennent les uns, les autres. Le seul vrai problème est cette histoire post-coloniale, informe et qui n’a pu être établie convenablement à cause de plusieurs de ses pans émaillés de répressions d’Etat. Mais, ce qui reste inextricable, est que nous sommes condamnés de vivre éternellement sur les 245 957 km² qui constitue le territoire qui constitue le socle où est fixé cette population guineenne substrat de la nation.

Cette haine viscérale contre les malinke est une addiction qui devient pathologique et que seuls de très bons psychanalystes ou mieux psychiatres pourront t’aider à soigner très vite, parce qu’au delà de la deviance psychologique, c’est un mal qui continue son déversoir sur l’espace public qui heurte la sensibilité de plusieurs dont nos jeunes et nos progénitures (enfants) pour lesquels tous les patriotes guinéens que nous sommes, sommes à pieds d’œuvre pour offrir un monde débarrassé des idées rebutes que tu es passé maitre.

Aujourd’hui, valorisons les compétences et sortons de ces considérations subjectives qui n’ont qu’assez dévasté l’harmonie de notre vécu commun.

Bonne chance et félicitations à tous nous nouveaux membres du Conseil National de la Transition (CNT)!

Puisse Dieu guider et éclairer nos pas! Amen !