Halte ! La Direction de Communication et de l’Information (DCI) de la Présidence de la République de Guinée, n’est pas un organe de presse !

 

De sources concordantes et par voie de presse, plusieurs témoignages font état d’un rapport d’incident entre le gotha de la presse fortement mobilisée pour accueillir le Médiateur désigné par le dernier sommet de la CEDEAO dans ce qu’on pourrait convenir d’appeler crise guinéenne liée à des difficultés de rendre plus exclusive la gouvernance et le dialogue entre acteurs de premiers plans.

En effet, plutôt d’être en face du précieux hôte c’est plutôt des impairs dus aux injonctions du nouveau puissant très puissant Directeur de l’Information et de la Communication de la Présidence de la République, qui défraie la chronique, il s’agit de Moussa Moise Sylla, le célèbre journaliste de tous les sobriquets, raflés pour ses enquêtes des plus caustiques et croustillantes, comme ceux de : « Colombo », « Derrick  » et quoi encore? L’homme aux envolées verbales très acérées et acerbes délibérément commises pour croquer les autorités d’hier.

C’est juste cauchemardesque de voir que celui-là même qui a tous ses titres et grades dans une des émissions interactives où chaque animateur fait dans l’inquisition souvent plus impitoyable qu’un procureur ou parquetier audiencier (qui ne se livre qu’à requérir) car là bas, non seulement en un tour de table les réquisitions sont faites assorties de délibérations (sentences) prononcées sur de simples appréhensions, perceptions de ce qu’on pourrait assimiler à un tribunal ad hoc ou mieux populaire. En fait, un scénario à la méthode cohet ou toutes les partitions sont d’avance réglées jusqu’aux gestuelles.

Par ailleurs, nantis de la loi sur l’accès à l’information publique, il ne reste qu’aux associations de presse de se plaindre à la HAC contre la DCI de la PRG, car, elle n’est pas un organe de presse encore plus une Agence de presse. Diantre ! Quel triste sort nous réserve ce pays ?

Si au moins ensemble, on peut rappeler souvent à l’ordre tous ces potentats qui se créent ex nihilo pour narguer la plèbe (sans voix) que nous sommes. Ainsi, notre démocratie s’en sortira grandie et tant mieux, pour notre Président de la République, le Legionnaire Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui sera amené à veiller davantage autour de lui-même ou au grin! L’homme apparemment, par la force des choses trébuche encore sur certains points pourtant des plus banales qui l’empêche à atteindre la vitesse de croisière attendue et vraiment à portée de main !

En Guinée, il faut toujours réinventer la roue ou la poudre à canon!

Aujourd’hui, je persiste et je signe, le seul organe audiovisuel de l’Etat : c’est la RTG. Nous avons à côté d’elle, pour la Presse Écrite: le Quotidien national Horoya, l’Agence de Presse Guinéenne comme ses consœurs d’autres pays, se débat dans cet environnement sous forte emprise du numérique et la Radio Rurale de Guinée, spécialisée ou à thématique pour le monde paysan. Cette dernière ( Radio Rurale ) est un des meilleur acquis dans l’atteinte de tous les segments (groupes cibles) au sein des braves et laborieuses populations. L’actualité très localisée et circonscrite dans la sphère géopolitique de compétences ou de couverture d’une des stations que constituent le puissant de trente-sept (37) ou trente-huit (38) du réseau de la Direction Générale !

Il faut que les choses avancent dans le bon sens dans ce pays, mais, hélas !

Comment une DCI fut-elle d’une Présidence de la République, peut se substituer à des organes de presse indépendants, qui ont leur ligne éditoriale propre à eux, alors qu’en la matière, il s’agit d’informations et non de communication ou Relations Publiques pour un quelconque branding ?

C’est triste, tous les points obtenus dans le classement RSF de 2021, et publié en 2022, dont on s’est enorgueilli ces derniers temps, seront remis fortement en cause, si on ne prend pas garde!

En Guinée, vraiment, le mythe de Sisyphe ou le perpétuel recommencement !

Je ne comprends pas d’ailleurs, pourquoi toujours les mauvaises et veilles pratiques pour ou contre l’image de quelqu’un qui a clamé urbi et orbi être venu contre le pouvoir personnel et nous a promis qu’on cherchasse ensemble, le point, où, l’exercice du pouvoir serait effectif par le peuple? Voilà une des raisons évoquées et qu’il faille garder de vue et éviter à tout prix des stratagèmes qui vont le conduire à se dédire !

Au temps du PRAC, dans les fameuses séances du dialogue au MATD, j’ai eu maille à partir avec le Tout-puissant MATD d’alors, mon grand frère, le Général à la retraite aujourd’hui, Bourema Condé, au départ, ne voulant avoir que la RTG à la fin de chaque séance où séquence. En fin de compte, aucune visibilité sur ses propres innombrables et louables efforts dans un dialogue inter-guinéen mené de bout en bout dans une parfaite maestria, mais en vain!

Penser un instant que c’est un des anciens « AS » de la critique journalistique qui n’a d’inspiration que ce que lui-même dénonçait et reprobait hier, revient à donner force à ce dicton : »la critique est aisée, mais, l’art difficile « !

Après avoir chassé la RTG des couloirs de la Présidence de République de Guinée, voilà que les autres organes de presse privée et indépendants désormais indésirables ! Koutoubou! On peut faire ça ?

Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !

Souleymane Doumbouya, Consultant Socio-économique