Avant et après la création de la Société Nationale des pétroles (SONAP) logée à la Présidence de la République qui désormais a pour mission la régulation du secteur, l’importation des produits pétroliers et dérivés et la recherche des hydrocarbures semble être trop lourds. Plusieurs cadres du secteur et même quelques cadres en dehors du secteur cherche à occuper ce poste assez costaud et important. Sur les CV de plusieurs candidats on peut voir « expert en hydrocarbures » ou « expert en pétrole ». Il est important de savoir que le secteur des hydrocarbures est reparti en deux domaines à savoir : l’Aval qui représente la partie commerciale et l’Amont qui représente la partie qui s’occupe de la recherche des hydrocarbures ou en encore Exploration & production. Ce dernier représente environ 80% des actions du secteur tant dis que le secteur Aval n’est que la partie commerciale qui ne représente que 20% en réalité. Seule la recherche pétrolière est capable lorsqu’il y’a découverte du pétrole dans un pays de multiplier le PIB par 2 ou voir 3 ou 4. A prendre l’exemple sur les pays limitrophes comme le Sénégal et la Cote d’Ivoire qui viennent de faire la découverte du pétrole.
Le bon candidat à ce poste est celui qui par son expérience, son carnet d’adresse et de sa vision globale de l’industrie pétrolière est capable de négocier techniquement et économiquement les contrats pétroliers ou d’organiser les appels d’offre sur les blocs pétroliers libres ou encore de rendre le pays plus attractif afin d’amener au pays les compagnies de recherche pétrolière ou gazière en mettant en place un plan stratégique pour accélérer la découverte à l’instar des pays voisins. Contrairement à ceux qui pense que le secteur des hydrocarbures se résume à la partie commerciale qui en réalité est l’action d’acheter le carburant et le vendre. Deux monde complétement diffèrent et incomparable. L’environnement du secteur des hydrocarbures étant très complexe, ce qui veut dire que le DG de SONAP doit avoir un profil Amont basé sur son expérience avéré e et son leadership comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire…
En réalité le nouveau DG de la SONAP est celui qui mettra en place une stratégie pour accélérer la découverte du pétrole ou du gaz dans un avenir proche ; cela veut tout simplement dire qu’il faut un véritable technicien avertit et connu dans l’industrie pétrolière. Apprend-on qu’il y’a des jeunes talents masqués par les anciens qui n’ont pas eu encore l’opportunité de passer l’interview devant la commission du CNDR. Espérons que le PRG prenne la bonne décision pour aller dénicher ces jeunes cadres qui peuvent faire l’affaire. Il sera donc important d’interroger quelques cadres du secteur afin de faire le choix basé sur la compétence.
Un expert du secteur qui a préféré gardé l’anonymat nous a confié que l’organigramme de la SONAP peut être révisé en mettant en dessous du Directeur General de la SONAP deux DGA, un qui sera chargé uniquement des problèmes de l’Amont donc la recherche des hydrocarbures et l’autre s’occupera uniquement du secteur Aval donc l’importation, le stockage et la distribution.
Il soupçonne également un début de conflit entre le Ministère de l’Energie, des Hydrocarbures et de l’Hydrauliques et la Société Nationale des pétroles (SONAP), dans ce sens que ce dernier logé à la Présidence de la République ne donnera pas au Ministère un contrôle systématique de la Société Nationale. Attendons de voir la décision du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition.
En fin la grande question qu’on se pose : A quand la découverte pétrolière en République de Guinée à l’instar des pays limitrophes comme le Sénégal, la cote d’Ivoire et les pays du MSGBC Bassin ? Pour répondre tout dépendra de la personne qui viendra à la tête de SONAP.
Alpha Camara