Au fur et à mesure qu’approche la date limite fixée par le ministère de l’administration du territoire, les partis politiques s’activent dans l’organisation de leurs congrès pour échapper aux sanctions. C’est le cas de l’UFR, présidée par Sidya Touré, depuis plusieurs années.
Mais, c’est quand même la reconnaissance de l’autorité du ministère de tutelle, hier sous-pesée par certains, selon Bella Kamano, président du parti union pour la liberté et l’émergence (ULE). Au micro de notre reporter, cet acteur politique préfère se retenir de féliciter Sidya Touré réélu à l’issue du congrès de son parti politique. Il attire plutôt l’attention du ministère de tutelle à veiller au respect des dispositions de leurs propres statuts.
« C’est l’un des nombreux avantages de l’évaluation des partis politiques. L’obligation de renouveler les organes des partis politiques par voie démocratique, qui peut être l’occasion pour les militants et cadres de donner un nouveau souffle à leurs institutions politiques respectives. Malheureusement, beaucoup n’avaient pas renouvelé leurs organes depuis des décades, surtout lesdits grands partis politiques. Paradoxalement , ils étaient devenus les grands donneurs leçons de démocratie à tous les régimes. Mais si tout cela s’était imposé comme une norme, c’était parce que l’Etat avait laissé le champ libre aux excès. La preuve est le refus de certains partis politiques de se soumettre à l’évaluation initiée depuis deux ans par les autorités qu’ils ont sous-pesées. Aujourd’hui, la course au congrès constatée, est la manifestation que l’autorité s’impose à tous. Mais, j’attire l’attention sur le fait que dans les statuts des partis politiques le nombre de mandats est limité. Il n’est jamais renouvelable sempiternellement. D’où le prolongement de la missionduMATD pour les confondre avec leurs propres dispositions statutaires. J’ai félicité tous les collègues présidents réélus, mais pour le cas du président de l’UFR, je me retiens d’abord. Monsieur Sidya Touré en est le président depuis les années 2000 , s’exprime Bella Kamano ».
Propos recueillis par Antoine.