Devant les députés élus dans la controverse le 22 mars 2020, le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana a indiqué qu’il y a “un peu moins de trois ans, j’étais dans l’enceinte de cette auguste Assemblée, devant la Représentation nationale, pour faire la déclaration de politique générale du Gouvernement”.
Il ajoute que “le contexte d’alors était marqué, sur le plan intérieur, par des tensions et convulsions sur fond de grèves syndicales, de manifestations politiques à répétition, et une insécurité forte pesant sur la quiétude des citoyens et sur le cours normal des activités économiques” et précisant que “l’autorité de l’État était bafouée et son fonctionnement normal gravement perturbé’’.
Se satisfaisant d’avoir “su trouver une issue aux grèves récurrentes, notamment celles des enseignants. L’esprit de responsabilité et la collaboration des partenaires sociaux ont permis à nos enfants de retrouver le chemin de l’école“, il a souligné que “nous avons ramené la quiétude dans la cité grâce à la mise en place d’un dispositif sécuritaire renforcé. Les points d’appui (PA) ont contribué à rétablir l’autorité de l’État et mettre un frein à la vague de violences qui endeuillaient tant de familles”.
Le Premier ministre dit qu’il “insiste sur ce point car je veux que ce soit très clair : la sécurité des Guinéens n’est pas négociable. Les Guinéennes et les Guinéens ont le droit de vivre sans craindre pour leur vie, ni pour leurs biens. J’en ferai toujours, je le dis bien toujours, une priorité de mon Gouvernement” et, estime que “la situation politique et sociale a certes notablement évolué, mais les enjeux d’alors et ceux d’aujourd’hui restent les mêmes, avec plus ou moins d’acuité selon les sujets”.
Mais quand il soutient qu’il sait “bien que nous nous réjouissons tous de vivre dans un pays plus sûr qui concilie l’impératif de la liberté et le devoir de la responsabilité, des voix s’élèvent pour évoquer des restrictions des droits des citoyens, voire le recul de notre démocratie“, tout en soulignant que “c’est une caricature et un mauvais procès qui est fait à notre pays. C’est aussi mal connaître le parcours personnel et l’histoire politique du Président Alpha Condé”, nombre d’observateurs de la scène politique guinéennes trouvent que “Kassory est déconnecté ou alors, il défend le diable’’.
Pour ces observateurs, “le système gouvernemental guinéen n’est ni démocratique, ni un modèle de construction de l’unité nationale et de bonne gestion de l’économie. C’est la corruption, l’injustice et la mal gouvernance. Les rapports qui dénoncent le système sociopolitique ne sont pas rédigés par des gens installés dans des bureaux à Washington, Paris, New York, Bruxelles ou encore Dakar. Ce sont de nombreux constats de diplomates vivants à Conakry qui rencontrent les autorités du pays. Tous les détenus politiques sont peuls ou forestiers. Pourquoi cet ethnocentrisme. Alpha Condé qui ne cesse de parler de peuls, de Foutah au lieu d’être le président de toute la Guinée. Les révoltes c’est en Haute-Guinée et qu’est-ce qu’ils font là-bas ? Quand il a dit que les vieilles voitures ne vont pas être importées, le lobby des pièces détachées lui a dit non. Et il a compris tout comme lorsqu’il a fermé les frontières avec le Mali, les transporteurs et commerçants de la Haute-Guinée, lui ont dit non’’… Lire la suite de l’article sur Guinafnews.info en cliquant ici.