L’institution avance, en dépit de tout et contre l’obstination de ceux qui continuent de vivre dans l’avant 22 mars 2020. Chaque jour qui passe, elle pose et enregistre des actes conformément à sa mission. Elle, c’est la nouvelle assemblée nationale, présidée par un homme qui a opté pour une approche qui parle d’elle-même et, pour un principe qui rallie même les plus sceptiques.
Il était ardu de croire, même pour les plus crédules qu’en peu de temps, un tel succès de la diplomatie parlementaire serait au rendez-vous. Mais un succès qui ne grise point celui qui est à la manœuvre. On pourrait dire que l’actuel numéro un du parlement Guinéen, Amadou Damaro Camara a décidé de développer placidement sa diplomatie parlementaire, à l’abri des bourdonnements sécrétés par les souilles.
L’approche Damaro n’est pas strictement de faire et laisser dire, mais aussi faire et laisser parler. Car, l’homme cultive la diplomatie parlementaire à son image actuelle. Hier, Député et président de la majorité, il était sur toutes les lignes de combats, avec comme seule artillerie, son art oratoire pour carboniser tout intrépide qui osait l’affronter. Mais aujourd’hui, le statut constitutionnel oblige, l’honneur de la fonction contraint de ne plus répondre à tout. Il répond par des actes porteurs de réponses.
Qui aurait cru qu’en moins de trois mois, la moisson aurait rempli le grenier au point de rassasier les irréductibles défiants ? L’approche Damaro à consister à stimuler le ballet diplomatique, en recevant en audience les ambassadeurs du continent Africain d’abord. Pas de n’importe quel pays ou n’importe quelle zone du continent, berceau de l’humanité. Il choisit stratégiquement la zone du nord, notamment, l’Egypte, le pays des Pharaons, alliée géopolitique des États-unis d’Amérique, d’Europe, de la Russie et d’Asie. Quelques jours d’intervalle après,l’ambassadeur d’Algérie sera aussi reçu en audience.Une succession d’audiences
qui pourrait s’expliquer par la rivalité hégémonique entre les deux géants du nord.
Très imprégné des usages diplomatiques, sans doute,ces audiences sont sanctionnées par la remise des lettres félicitations de leur gouvernement respectif au nouveau parlement. Ce qui n’est pas le fruit d’une réflexion hâtée, à fortiori la récompense à un novice. C’est la transposition de la communication politique sur le terrain de la communication diplomatique. C’est-à-dire, se faire entendre à partir d’un évènement dont est préalablement convaincu qu’il sera un précédent.
A la suite des deux audiences, le fameux front pour la défense de la constitution qui refuse de capituler même décapité, fabrique ingénieusement une sournoise opération de communication autour du courrier officiel, invitant le Président Amadou Damaro Camara à la cinquième conférence mondiale des parlements. Le but visé était non seulement de noircir foncièrement le tableau des premiers succès diplomatiques, mais aussi remettre en question la reconnaissance du nouveau parlement à l’international.
Damaro ,loin d’être un parvenu en politique, plutôt, un homme politique prévenu et Député accoutumé, Amadou Damaro Camara ne répond pas par une opération de communication en republiant la lettre d’invitation dans les medias. Il décide de prendre un acte administratif. La polémique délibérément et habilement instrumentée produit le contraire de l’effet escompté. C’est le retour à l’envoyeur. Parce que, son auteur qui n’est personne que le coordinateur coordonné du FNDC, Abdourahamane Sanoh, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, est devenu la risée internationale et celui qui aurait pu être la victime, a forgé une muraille d’admirations grâce un simple acte administratif.
Et depuis, les reconnaissances de la nouvelle Assemblée nationale à l’international pleuvent toutes les semaines. En dehors des Etats, des institutions comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Parlementaire des Etats Membres de l’OCI (UPCI) reconnaissent explicitement le nouveau parlement à travers des courriers officiels aux objets divers.
Cerise sur le gâteau et, comme pour consacrer ce palmarès de la diplomatie parlementaire, le Patron du nouveau parlement a reçu récemment en audience le géant d’Asie, la Chine. Ainsi, la Chine lie l’acte à la parole, après le premier communiqué de son gouvernement . A ce rythme, on peut se pronnoncer sans risquer que, le FNDC aura du mal à arrêter ce qui semble être une tempête diplomatique en face, menée par quelqu’un qui s’y connait parfaitement.
Bella KAMANO, Journaliste parlementaire