La montre du Colonel, la fonction et la gestion. 

Comme d’habitude, certains guinéens par ignorance notable ou par raisonnement irrationnel, se livrent à une confusion entre la fonction présidentielle et la montre du Colonel. S’ils ne se laissent pas aller parfois, en conjecture sur les prix les plus fantaisistes. Pour eux, un Président d’un pays comme la Guinée, ne doit pas détenir un tel bijou, en raison du niveau de développement de celui-ci.

Est-il besoin de rappeler que les charges présidentielles exigent de son titulaire la représentation? Et que,c’est pourquoi un chef d’Etat est appelé à juste titre « le numéro 1 ou le premier citoyen d’un pays ».

En qualité de numéro 1 ou premier citoyen,il a le devoir de savoir se tenir, de savoir parler et de savoir paraître. Ce que certains qualifient d’élégance diplomatique. Car, un chef d’Etat incarne pleinement l’image de l’Etat, des réalités du territoire et de ses populations.Toute croyance inverse, est préjudiciable à l’image de tout le pays.

Nonobstant certaines règles diplomatiques non essentielles, le colonel Mamady Doumbouya, reste lui-même. C’est -à-dire sobrement à l’image de l’Etat, des réalités du territoire et de ses populations.

Contrairement à certains chefs d’Etat

africains, qui sont versés dans les codes vestimentaires, au point d’avoir des contrats avec les plus grandes maisons de couture et grandes marques au monde, comme Chanel, Hermès, Harmoni Campero, Dior, Yves Saint Laurent…

Aujourd’hui, le commun des guinéens est à même de jurer que, du 5 septembre 2021 jusqu’à ce jour, le colonel n’a jamais troqué son treillis et sa tenue d’apparat contre un costume. Même lorsqu’il doit recevoir ses homologues, il a toujours préféré rester celui qu’il est. Parce que, ce n’est pas pas un choix, c’est la nature de l’homme qui se révèle.

Pourtant, il aurait pu à cette fonction suprême, s’offrir les costumes, les bijoux et les voitures les plus chers au monde.Mais, l’homme du 5 septembre sait pourquoi il a décidé d’aller à la mort. Il sait aussi, là où il veut mener le bateau Guinée sans tambour ni trompette.

En tous les cas, ce n’est pas une montre dont un bienfaiteur aurait pu lui gratifier, qui susciterait chez lui, le goût du luxe qui est tout fait aux antipodes de son éthique. Encore que, ce n’est pas le prix d’une montre qui résumerait son bilan dans le secteur de l’économie et celui des finances qui est, par ailleurs, salué à l’international.

A ce jour, il convient de reconnaître qu’entre sa gestion et celles précédentes,la différence crève la rétine. Avec le colonel Mamady Doumbouya les guinéens ne sont plus nargués, comme jadis, par la vie ostentatoire menée par des ministres,directeurs, DAF et comptables.

 

Œil du CNRD.