Le Premier ministre de la transition malienne à récemment déclaré que les clauses de cet accord signé en 2014 seront revues.
Fin décembre, les autorités françaises ont été officiellement saisies pour renégocier les accords de défense qui lient les deux pays. Signés une première fois au début de l’opération Barkhane, ils ont pourtant été renouvelés l’an dernier pour cinq ans. Ces accords de défense entre un pays et une nation étrangère sont essentiellement des accords juridiques. Ils sont là pour garantir la protection des soldats français et fluidifier également les opérations militaires en permettant une liberté de circulation.
Et c’est bien cette liberté de mouvement que le pouvoir malien veut renégocier. La semaine dernière, Bamakoa ainsi dénoncé une violation de son espace aérienpar un avion de transport logistique de l’opération Barkhane.
Renégocier, cela équivaut à mettre des bâtons dans les roues françaises, souffle-t-on à Paris. La France cherche justement à gagner du temps. La réponse aux autorités maliennes est en cours d’élaboration, dit-on, tout en précisant que les Maliens n’ont pas demandé la résiliation des accords, mais de simples amendements. La négociation ne fait que débuter.
Barkhane: quatre soldats français blessés par un engin explosif au Burkina Faso
Quatre soldats français ont été blessés, dont un grièvement, au Burkina Faso lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé mardi soir l’état-major français. L’attaque s’est produite dans le désert du Gourma, non loin de la frontière entre le Burkina et le Mali, lors d’une mission de reconnaissance classique de Barkhane menée avec leurs homologues des forces armées burkinabè. La région est sous l’emprise du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Les patrouilles de militaires y sont donc fréquentes.
Mardi, le véhicule tout terrain type pick-up, donc non blindé des soldats de Barkhane a explosé sur un engin dissimulé, à la sortie de l’aéroport de Ouahigouya. Le pick-up, moyen de transport léger et passe-partout, est très souvent utilisé par les forces spéciales. Tous les occupants du véhicule ont été touchés par l’explosion et rapidement évacués sur la base de Gao avant d’être rapatrié. Le pronostic vital d’un des soldats est engagé, mais son état est stable, souligne l’état-major des armées. En septembre dernier, le sergent Maxime Blasco avait été tué au combat à Ndaki, au Mali, juste de l’autre côté de la frontière.
Source : rfi.fr