Les journalistes Tchadiens ménagent d’arrêter leur activité.

Au Tchad, la population de N’Djamena vit au rythme du confinement pour contenir la propagation du Covid 19. Les journalistes menacent de cesser toute activité si les autorités ne prennent pas un acte pour les protéger des bavures policières.

Depuis le 1er janvier 2021 à minuit, le décret portant confinement de la ville de N’Djamena et instaurant le couvre-feu de 18 heures à 5 heures du matin est entré en vigueur.

La présence massive des éléments de forces de l’ordre dans les ronds-points et grandes artères suscite un certain nombre d’interrogations.

Ces éléments empêchent, quasiment par tous les moyens dont la violence, les citoyens de sortir, y compris ceux qui veulent exercer des activités informelles pour assurer leur survie. Plusieurs journalistes ont également été brutalisés.

Le président de l’Union des Journalistes tchadiens, Abbas Mahamoud Tahir, appelle au bon sens du gouvernement et invite les autorités à permettre aux journalistes de vaquer à leurs occupations pendant cette période d’exception. Sans quoi, dit-il, il sera « dans l’obligation d’appeler tous les journalistes, les communicateurs et les techniciens à rester chez eux jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée ».

Le ministre de la santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul, tente de calmer le jeu. Pour lui, le décret fait mention plutôt de confinement de la ville et non de la population.

« Quand vous dites aux gens de ne pas aller au travail, quand vous dites aux étudiants et aux élèves de ne pas aller à l’école, quand vous dites aux gens de fermer leur boutique, de ne pas voyager, quand vous fermez les frontières terrestres et aérienne etc, ce n’est pas un confinement? », s’interroge Dr Sitack Yombatina Beni, professeur d’université.

Pour lui, la mise en application du décret doit être suspendue.

VOA.