Ouverture de la session ordinaire du CNT du Mali : discours de Dr Dansa Kourouma

Honorable Malick DIAW, Président du CNT-Mali,

Je voudrais commencer par rendre grâce à Allah de m’avoir fait miséricorde du privilège de représenter le Conseil National de la Transition de la République de Guinée à cette rentrée parlementaire solennelle de l’institution sœur ainée, le Conseil National de la Transition de la République sœur du Mali.

 

Je suis honoré et heureux de l’occasion que vous m’offrez de m’adresser à votre auguste assemblée.

 

Je voudrais à l’entame de mon propos, m’acquitter d’un devoir, c’est celui de vous transmettre les salutations fraternelles du Président de la République de Guinée, président de la transition et du CNRD, chef suprême des armées, son Excellence le colonel Mamadi Doumbouya.

 

Ensuite, vous remercier, mon frère Malick DIAW, Honorable Président de cette auguste représentation plurielle et légitime du peuple digne, fier et libre du Mali.

 

Sommes très honorés, ma délégation et moi pour l’occasion solennelle que vous nous offrez pour m’adresser au peuple frère du Mali en leur nom, à ces instants d’une grande et historique solennité.

 

En effet, nos deux leaders, les colonels Mamadi Doumbouya et son frère d’arme et de sang, Assimi Goita, ont mis en évidence que « le Mali et la Guinée sont les deux poumons d’un même corps » dont la matérialisation a été faite lors du séjour en terre malienne de notre chef d’État, venu assister aux festivités du 62ème anniversaire de l’indépendance du Mali. Et surtout pas plus qu’hier, le peuple guinéen a été honoré par la présence remarquée d’une forte délégation de l’Etat malien, à sa tête Monsieur le Premier ministre par intérim du Mali, et le Président du CNT et des membres du gouvernement pour participer à la célébration de la fête du 02 octobre, anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance et la souveraineté nationales.

 

Comprenez alors, chers sœurs et frères maliens, la joie et le bonheur qui sont les miens, ma délégation et moi, en vous rendant cette visite aujourd’hui à la suite de celle effectuée par le Son excellence le Président de la République de Guinée.

 

En m’embarquant à l’aéroport international Ahmed Sékou TOURE et en atterrissant à l’aéroport international Modibo KEÏTA, l’histoire est dite entre nos deux pays frères. Car ces deux fils d’Afrique ont écrit l’histoire du Mali d’aujourd’hui et de la Guinée.

 

Je suis ici, terre de mes ancêtres accompagné d’une forte délégation, deux dames, exerçant fièrement les fonctions de Secrétaires parlementaires, deux Présidents de Commission, celle des Affaires Économiques et du Développement durable et des Affaires Étrangères, Coopération internationale et les guinéens de l’Étranger et mes assistants personnels, c’est une autre façon de témoigner et répéter que tous nos défis communs, passés, présents et futurs, se joignent pour nous rappeler aux devoirs de notre fraternité séculaire et notre indissoluble solidarité.

 

Comme toujours, nous relèveront ces défis ensemble ; ensemble avec nos voisins et nos amis, malgré les vicissitudes actuelles.

 

Notre lutte commune, pour une transition réussie, dont les résultats généreront des mutations démocratiques profondes, sera comprise, par nos voisins et nos amis, comme notre contribution structurelle tendant à changer le devenir politique, économique et social de notre sous-région, en ce sens où nous sommes déterminés à enraciner et à élever des édifices constitutionnels et institutionnels qui ne favoriseront plus de nouvelles transitions. Donc qui résisteront au temps et à la tentation des hommes.

 

L’hospitalité, dont nous sommes l’objet à Bamako, est à la hauteur de l’inaltérable fraternité que l’histoire impose à nos deux pays, depuis les époques successives des empires et royaumes.

 

Notre réponse à votre invitation pour assister à la présente cérémonie et l’accueil que nous avons reçu sont l’expression de la sempiternelle promesse que nos populations se font mutuellement de nourrir collégialement l’éternel arbre de liberté que nos ancêtres communs nous ont laissé en héritage.

 

A cette promesse ancestrale, s’ajoute celle des pères de nos indépendances en faveur de l’enracinement de la démocratie, de l’intégration irréversible et du développement durable en terre africaine.

 

Mesdames et messieurs

 

Cette fraternité incarnée par le Mali, la Guinée, le Burkina et autres est celle de nos aïeux. Si l’histoire nous a unie par le sang et le territoire, le présent le confirme, car hier, nos peuples indignés par la mauvaise gestion publique, la corruption, la gabegie, l’insécurité, l’inceste institutionnelle.

 

Ce dernier « qui consiste par le pouvoir exécutif d’entretenir des relations illégales et immorales avec les autres institutions républicaines se manifestant sous formes d’injonctions, d’ingérences et d’intrusions dans le fonctionnement de la justice, la prise en otage de la représentation nationale, je voudrais dire, le Parlement, par l’infiltration insidieuse d’éléments politiques mal élus ou issus de mascarades électorales, donc dépourvus de toute légitimité populaire.

 

C’est aussi la confiscation de l’identité morale ou éthique et finalement l’altération de l’indépendance de ceux qui doivent contrôler les comptes de l’Etat et sa Gouvernance.

 

Ces institutions supérieures de contrôle, très affaiblies par des austérités budgétaires sciemment imposées, sont décrédibilisées soit par une composition tronquée, soit des textes taillés sur mesure, ou des directives non appliqué et plus grave c’est la mainmise de nos exécutifs d’hier et d’avant-hier sur les institutions.

 

Donc du fait de la corruption, tenus au cou, parfois couteau à la gorge, parce que ces plus hautes autorités ont trahi le peuple. Ils ont volé ces richesses, confisqués la dignité par leur soumission aveugle aux diktats des nostalgiques de la honteuse domination néocolonialiste.

 

Honorables membres du CNT du Mali et de la Guinée

 

La présente cérémonie se tient dans un contexte bien particulier, marqué par une divergence de points de vue entre les exigences de réalisation d’une transition démocratique, inclusive et irrémissible et la position de la CEDEAO, je veux dire, les dirigeants actuels de la CEDEAO, d’imposer vaille que vaille, un délai dicté et un plafonnement du calendrier de sortie de Transition.

 

Vis-à-vis de notre organisation sous régionale, notre volonté est la manifestation de la promesse de nos populations d’entretenir l’engagement d’empreindre les projets de transformation, visés par la transition, de l’efficacité et de l’irréversibilité, qui en font un outil au service de l’édification de l’Etat de droit, de la gouvernance transparente, du respect des libertés et droits de l’Homme et du développement durable respectueux de la diversité.

 

La Guinée et le Mali sont membres fondateurs de la CEDEAO. Cette institution qui au fil des ans a été stérilisée par des positions et postures ultra paternalistes de certains de ses dirigeants, qui par atrophie identitaire ont mis à l’écart les valeurs fondatrices sur la base desquelles les pères de l’indépendance ont bâti fièrement briques après briques ces institutions.

 

La CEDEAO se doit d’honorer son engagement, visiblement marqué dans sa vision 2020, donc le passage de la CEDEAO des États, à la CEDEAO des peuples.

 

La Transition est une promesse, s’inspirant de nos expériences de plusieurs décennies, de nos valeurs culturelles, promesse donc, de refonte de l’ordre économique et social de nos pays, qui ont souffert de la douloureuse mauvaise gouvernance, de la corruption et de la gabegie financière, de la restriction des libertés et de l’insécurité et de la violences dans toutes ses formes .

 

Nos populations aspirent à un nouveau départ, consistant à revoir l’orientation des missions et le mode de fonctionnement des organes de l’Etat, la gouvernance économique et financière et la mise en valeur des immenses richesses naturelles que recèlent nos sous-sols. La justice sociale comme glaive pour éloigner la corruption et la pauvreté.

 

Honorables membres du CNT ;

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Quand on contemple le Mali de 1960 à 2022, on découvre que grands progrès sont en cours de réalisation, surtout avec l’avènement de la transition. Celle-ci est une période au cours de laquelle il est impératif de poser des actes irréversibles, faisant définitivement obstacle à toute autre forme de transition.

 

Le Mali, comme la Guinée, a suffisamment souffert d’une vie traumatisée par l’absence de démocratie, amenuisant le libre exercice de sa souveraineté et sa dignité. Telle est la cause et la source de la colère des populations, qui ont accueilli, avec un immense soulagement, la transition. La Transition est le produit de la colère des populations, qui travaillent et qui se désespèrent de ne pouvoir subvenir à des besoins aussi essentiels que se loger, se nourrir, se déplacer, se chauffer, se vêtir, vivre en somme, sans avoir recours à des crédits et parfois à des aides. Causes suffisamment décrites plus haut.

 

Devant la misère et le désespoir, les questions et les réponses n’ont pas varié, chaque peuple veut la liberté, la démocratie, la bonne gouvernance, le développement. Les populations aspirent au retour rapide à un régime constitutionnel, mais elles le veulent dans un pays debout, parce que c’est debout qu’on écrit l’histoire ! Il est des cas dans l’histoire d’un pays où il faut du courage pour faire preuve de raison.

 

La transition est ce moment de courage qu’il importe de saisir, car la démocratie de tous les jours, est celle qui ne néglige aucune difficulté de la vie réelle des populations et qui prend en compte le fait qu’il n’y a pas, d’un côté, des petits problèmes et, de l’autre, les grands défis ; mais qu’il existe, d’un côté, un nombre extrêmement restreint de problèmes, en effet, insolubles et, de l’autre, une infinité de problèmes qui pourraient être réglés avec célérité et même dans l’immédiat.

 

C’est parce qu’en période de transition l’espoir s’inscrit dans la démocratie de tous les jours, qu’il s’enracine dans la réconciliation de l’action politique et de la vie quotidienne, dans la réconciliation de l’État et de la société civile, qu’il tire sa force et sa vitalité de la réconciliation de l’instant et de la durée.

 

Honorables membre du CNT ;

 

Mesdames et messieurs ;

 

Il n’est pas digne du passé de la Guinée et du Mali, ni concevable pour notre avenir commun, que la majorité de nos populations survive dans la misère et se voit certaines de leurs franges frappées d’exclusion sans appel.

 

La prise de conscience que la solidarité n’est pas la bonne conscience de la modernisation, elle est plutôt la condition de sa réussite, parce que c’est elle qui donne tout son sens au respect de la dignité humaine.

 

A cet égard, la solidarité s’impose un lien essentiel qui unit les hommes et les femmes face aux grandes mutations politiques, sociales et économiques.

 

Elle apparait comme la condition de la modernisation de notre société.

 

La transition offre l’opportunité de mettre en lumière que dans notre monde interdépendant la croissance, le chômage, le terrorisme, les pollutions ne dépendent pas que de décisions nationales, loin s’en faut. Ils faut donc que l’Etat puisse occuper toute sa place, qu’il puisse exprimer pleinement sa vocation de moteur de croissance et de développement et qu’il puisse entraîner et convaincre, organiser la coopération internationale et promouvoir l’intégration.

 

Telle est la raison pour laquelle, les parlements de transitions doivent veiller à exercer leurs fonctions législatives et de contrôle de l’action gouvernementale en se départissant de la routine. Au-delà de voter les textes, ils doivent doter leurs membres des moyens d’anticiper sur toutes les questions et sujets qui déterminent l’avenir du pays, de la placer à l’avant-garde de toutes les luttes, furent-elles ponctuelles ou structurelles.

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Je suis à l’aise de prendre la parole et de m’adresser à votre auguste assemblée transitionnelle, parce qu’une longue histoire, remontant le 12ème siècle, et la géographie lient indissolublement nos deux pays. Ne disons-nous pas avec une constante itération que nos deux pays sont les deux poumons d’un même corps ?

 

Cette raison historique explique que le Mali, sitôt son indépendance acquise, le 24 décembre 1960, rejoint l’Union formée par le Ghana et la Guinée qui devient Union Ghana- Guinée – Mali.

 

Quoiqu’elle ne put exister longtemps, cette Union, qui n’a jamais été officiellement dissoute, inspira la création de l’Organisation de l’Unité africaine et celle de la CEDEAO et de l’OHADA.

 

Lors de l’agression portugaise de novembre 1970 contre la Guinée, la plus forte et prompte expression de solidarité était venue de la République du Mali, seul pays à n’avoir pas fermé ses frontières avec la Guinée durant la crise Ebola.

 

En matière de transactions commerciales, Conakry est un des ports naturels à la disposition de son voisin, qui n’a pas accès à la mer. Même si ces derniers temps, l’état de la route nationale numéro un, en chantier, a ralenti le trafic des gros porteurs maliens.

 

Le Conseil National de la Transition de la République de Guinée, lors de sa cérémonie d’installation le 05 février 2022, a eu le privilège de recevoir l’inoubliable visite d’une très forte Délégation du Conseil National de la Transition du Mali, venue à Conakry apporter son chaleureux et fraternel soutien et démontrer, encore une fois que l’expression ‘’deux poumons dans un même corps’’ n’est ni un slogan, ni une coquille vide. Mais une réalité vivante et vivifiante pour nos deux pays.

 

Cette réalité est, de ce chef, traduite par la visite de la délégation ministérielle conduite en Guinée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui a participé le 04 Août 2022 à une session spéciale du conseil des ministres du gouvernement guinéen au palais Mohammed V de Conakry.

 

Un fait inédit dans les relations entre les deux pays, témoignage de l’engagement panafricain des présidents Mamadi Doumbouya et Assimi Goïta, héritiers de la tradition de communauté de destin instaurée par les présidents Kwamé N’krumah, Modibo Keïta et Ahmed Sékou Touré.

 

A cette occasion mémorable, qui renforce l’espérance des populations guinéennes et maliennes, le colonel Mamadi Doumbouya a demandé aux ministres guinéens et maliens d’œuvrer ensemble sur trois axes : l’économie, le social et la politique, à l’effet de trouver les voies et moyens en matière d’infrastructures et des voies ferrées.

 

Déjà, sur le plan de la fraternelle coopération militaire, la Guinée maintient à Kidal un important contingent dans le cadre des opérations de maintien de la paix, au compte de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).

 

Mes Sœurs et Frères ;

 

Les pères de nos indépendances, nous ont tracé une voie, en indiquant éloquemment que l’Afrique a besoin d’intégration à l’effet de réaliser le développement économique et de mettre en place les capacités de la compétitivité, afin de participer, comme il se doit, au système commercial mondial et devenir partie intégrante de l’économie mondiale et échapper ainsi à la marginalisation.

 

Je voudrais rappeler que nos deux États indépendants, dirigés par des leaders idéologiquement proches, Modibo Keita et Sékou Touré, avaient dénoncé la « balkanisation » de notre continent, morcelé et séparé par des frontières artificielles, créées pour les besoins de la colonisation.

 

En effet, lorsqu’on porte un regard critique sur nos frontières, on s’aperçoit qu’elles divisent des aires de peuplement d’une forte homogénéité culturelle et politique, le Manding et le Wassoulou, en s’appuyant sur des territoires locaux, les kafu, transformés en cantons administratifs, de part et d’autre, de la limite.

 

La pratique au quotidien de la frontière par les populations révèle son progressif enracinement. Une prise de conscience des réalités ou des absences de ces tracés, par les populations, leur appris à les contourner et à concevoir des stratégies d’évitement de l’obligation fiscale ou des réquisitions, afin de satisfaire leurs besoins existentiels.

 

Cette attitude des populations est l’indication, la plus manifeste, que la frontière héritée de l’ère coloniale est artificielle et que son existence a été intégrée dans les pratiques spatiales des populations frontalières.

 

Il en résulte une continuité dans le vivre-ensemble, de part et d’autre de la frontière, la permanence de liens familiaux, socio-économiques et culturels, perturbées sporadiquement par de fortes tensions foncières, ayant pour sources les conflits autour d’exploitations aurifères, dans le MANDING et le WASSOULOU s’inscrivant dans le temps long, mais qui s’infléchissent par l’institution des consultations et rencontres des autorités frontalières, signes éloquents de l’appropriation des nouveaux enjeux territoriaux et d’identités nationales.

 

Toutefois, les autorités législatives et exécutives doivent rester vigilantes car la zone frontière est le théâtre ou se déroulent tous les effets de la connexion aux nouvelles logiques de la globalisation caractérisée par les mobilités croissantes, donc par l’irruption d’acteurs nouveaux dans la région, avec des trafics et des flux illicites, dont les incidences déstructurent les anciennes solidarités.

 

Face à ces perturbations, les besoins de sécurité aux frontières s’imposent, subséquemment, nos deux États doivent consolider leur traditionnel engagement commun de privilégier le dépassement des litiges au profit d’une intégration régionale.

 

A ce sujet, un exemple d’intégration africaine me vient à l’esprit et qui devrait nourrir nos réflexions, celle de la Tanzanie en 1964 née de la fusion du Zanzibar et du Tanganyika.

 

Mesdames et Messieurs les Membres du CNT ;

 

Distingués invités;

 

En faisant cette brève évocation de réunification de la Tanzanie, je fais allusion à l’influence heureuse de l’intégration sur l’économie, la croissance et le développement durable des pays concernés. Ce qui m’amène à porter notre attention sur les incidences multiples favorables que nous, pays riverains du fleuve Niger, pouvons tirer des accords relatifs à la gestion des ressources en eau et des barrages structurant du Niger, ainsi que le développement et la conservation de ses écosystèmes, notamment par le respect des débits objectifs d’étiage.

 

La République du Mali et la République de Guinée, forment avec sept autres pays riverains du Niger, l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), œuvrant pour un processus dit de VISION PARTAGÉE. L’objectif étant d’entreprendre et de réaliser un espace commun de développement durable pour une gestion intégrée de ressources en eau et des écosystèmes associés pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

 

Le barrage structurant de FOMI, Kankan, s’inscrit dans cette dynamique d’intégration, se présentant sous la forme d’un Ouvrage d’intérêt commun, à buts multiples.

 

En effet, le 26 juillet 2007 le Conseil des Ministres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) a retenu, par sa résolution N03, le scénario d’aménagement en série de trois barrages, de l’amont à l’aval FOMI, en Guinée sur l’affluent Niandan, TAUSSA, au Mali sur le Niger et KANDADJI, au Niger sur le fleuve Niger.

 

La gestion coordonnée permettra de satisfaire les usages et les besoins d’utilisation des ressources en eau, tels que :

 

Les besoins en eau potable ;

La production d’énergie ;

Les grands périmètres irrigués existants et ceux en développement ;

La navigation ;

L’alimentation en eau du cheptel ;

Les données relatives à l’hydrologie du fleuve Niger et de ses affluents, tenant compte des variations saisonnières et interannuelles à travers des chronologies historiques représentatives.

Ce barrage sera l’augure, j’en suis profondément convaincu, de l’œuvre et de la démarche recommandée par le Colonel Mamadi DOUMBOUYA aux Ministres maliens et guinéens sur les trois axes.

 

Après ce barrage, ce sera veuille Dieu nous le favoriser la construction de voies ferrées et de nombreuses et diverses infrastructures d’intégration économique et sociale.

 

Honorables membres ;

 

Distingués invités ;

 

Les GUINEENS ne veulent plus d’une autre transition, ils veulent une fois pour toute soigner le mal à la racine.

 

Le cadet du CNT du Mali, le conseil National de la Transition guinéen, que J’ai l’honneur de diriger, armé de la confiance placée en moi par le Président de la Transition, s’est résolument engagé dans la voie du dialogue et de la concertation pour jouer son rôle dans l’évaluation des politiques publiques en vue d’apporter des améliorations là où cela est nécessaire, mais aussi de recommander la définition et la mise en œuvre de celles qui sont indispensables au fonctionnement normal et régulier des pouvoirs publics.

 

Honorables conseillers

 

Chers frères et sœurs.

 

En venant vous rendre une visite d’amitié et de fraternité, je caresse l’espoir de trouver auprès de vous, au sein de votre respectable et dévouée assemblée ,une attention, une expérience et des idées novatrices qui permettront d’aider notre pays dans sa transition vers une GUINEE de paix de prospérité rassemblant ses fils et ses filles autour des objectifs de développement et de concorde nationale en oubliant jamais cette devise de l’Empire du MALI : « SAYYA KAFFISSA MALODI »

 

Veuille Allah faire miséricorde à nos deux pays pour la réalisation des ambitions panafricanistes qui ont animés les pères de nos indépendances et qui inspire aujourd’hui nos deux Chefs d’Etat.

 

Que la Grâce du Très-Haut guide nos deux institutions parlementaires et les arme de constance pour l’accomplissement des missions qui leur sont dévolues pour le grand profit des populations guinéennes et maliennes.

 

Veuille Allah bénir nos pays et leurs filles et fils.

Je vous remercie !

Dr Dansa Kourouma