Dans une longue interview qu’il a accordé au reporter de Guinéenews , depuis Kissidougou, le patron de la législature sortante revient techniquement sur les raisons qui ont empêché les enquêtes parlementaires.
« Écoutez, l’enquête parlementaire nécessite un certain nombre des conditions à remplir de la part du député qui veut s’y lancer.
Premièrement, il y a des procédures écrites qu’il faut que le député respecte. Parce qu’un député pris individuellement ne peut pas aller mener les enquêtes sur le terrain pour des raisons qui lui sont personnelles et qui n’ont pas encore convaincu l’ensemble des membres du bureau, qu’une telle enquête peut être menée. Mais pour le cadre qui nous concerne, pour cette législature, quand nous sommes arrivés, on s’est retrouvé avec des députés, il faut le reconnaître n’avaient pas l’expertise nécessaire, pas tous sauf un certain nombre d’entre eux pour faire un travail d’enquête sur le terrain. Pour contrôler les activités de l’exécutif comme le règlement intérieur leur en donne le pouvoir. Bon pas d’expertise, peu étaient formés, solidement formés, peu avaient de l’expérience pour faire ce travail. Figurez-vous sur les 114 députés, seuls 9 étaient des anciens, tous les autres c’étaient des nouveaux. Donc lorsque nous sommes arrivés, assistés par les bailleurs de fonds, nous nous sommes mis à former ces députés pour qu’ils soient au niveau requis, afin qu’ils exercent correctement leurs fonctions.
Alors deuxièmement, nous avons oublié une chose ce n’est pas un individu qui, seul peut aller contrôler l’action du gouvernement sur le tas. C’est des commissions d’enquêtes qu’il fallait qu’on constitue dès que nous nous sommes installés. Nous n’avons pas pu le faire pendant il y avait beaucoup des choses à faire et non pas des députés pris individuellement pour aller faire le contrôle de l’action gouvernementale sur place. » Explique le Président de l’assemblée nationale sortante.