L’existence de trois ministères sous-sectoriels de l’éducation et la formation ne favorise pas une meilleure coordination, un pilotage rationnel et une évaluation objective des projets et programmes.
En plus, le Ministère de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (METFP) y est considéré comme ‘’l’école des ratés’’ (déscolarisés, inintelligents, incapables…). Le schéma (structure) actuel même en fait foi. Pourtant, ce sous-secteur doit être considéré comme un cursus normal et valorisé, aboutissant à un enseignement technique supérieur. D’où l’importance capitale de créer des collèges et lycées techniques.
Au supérieur, on constate l’installation frauduleuse de milliers de non bacheliers chaque année dans les IES (Institutions d’Enseignement Supérieures). Le recensement de 2017 en fait foi.
Pour pallier ce problème de coordination du secteur de l’éducation en général, les programmes tel le ProDEG (Programme Décennal de l’Education en Guinée 2020-2030) en particulier, je propose le schéma ci-dessous :
Un Ministère de l’Education Nationale, de la Formation, de l’Enseignement Supérieur, Recherche Scientifique et Innovation (MENFERSSI) et trois Secrétariats d’Etat à savoir :
- Secrétariat d’Etat Chargé de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation
- Secrétariat d’Etat Chargé de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
- Secrétariat d’Etat Chargé de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
Autres avantages de ce type de schéma ce sont, entre autres : le suivi du cheminement des apprenants du pré-primaire jusqu’au supérieur, la lutte contre l’abandon scolaire ainsi que la lutte contre la corruption.
Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue/Consultant en éducation/Auteur