En 1958,la Guinée a décidé de rompre avec le pays colonisateur. S’agissant de la Guinée, cela échappait pourtant au schéma pré-établi par la France. D’où les commentaires divergents.D’aucuns diront que c’est la manière de demander l’indépendance qui aurait choqué De Gaulle, porteur du projet d’indépendance. Mais d’autres, dont l’analyse des raisons repose sur une approche globale, explique plutôt que c’est le fait que la France qui comptait énormément sur le potentiel minier guinéen, s’est vue arraché le chocolat à la bouche qui a choqué.
De 1958 en 2010 le potentiel minier guinéen faisait l’objet de publicité et de commentaires, le président élu en 2010 à l’occurrence le Prof. Alpha Condé, va fraire connaître à ce secteur une transformation économique et sociale.
Convaincu qu’il ne suffisait pas simplement d’avoir un tel potentiel à l’état naturel s’il n’est pas exploité au profit des populations, le prof. Alpha va engager des réformes profondes 2011 , notamment :
– la révision du cadre juridique (nouveau code minier);
-l’audit du ministère des mines et de la géologie ;
-la publication des conventions ;
-la mise en place d’un cadastre minier moderne et transparent ;
-création d’une bourse , d’une société publique d’un fond et d’un guichet unique ;
-et la politique de mutualisation des infrastructures.
Ainsi, le nombre de sociétés en exploitation qui était de 6 en 2010 est passé à 17 en 2020, un nombre qui va accroître durant les prochaines années. Concernant les sociétés en phase d’exploitation, elles sont passées de 12 en 2010 à 340 en 2019.
Les investissements qui étaient de 18 millions USD en 2010 ont augmenté pour s’établir à 1,4 milliards USD. Entre 2015 et 2020 la Guinée a enregistré un investissement de 6,2milliards USD,un record mondial.
Comme conséquence de ces investissements, le nombre d’emplois qui était de 19.016 en 2010 est passé à 50. 854 . Des emplois qui ont permis de générer des revenus aux ménages à travers la masse salariale. Aujourd’hui la masse salariale qui était de 345 milliards francs guinéens en 2010 est passée à 1.381 milliards francs guinéens, soit multiplié par 4 fois. Le budget de l’Etat a engrangé 397 millions USD en 2019 contre 115 millions USD en 2010.
Ce boom des investissements a également été une opportunité pour les entreprises locales à travers les achats locaux . A date, les achats de biens et services sont estimés à 8.030,9milliards francs guinéens soit une moyenne annuelle de de 892,3milliards milliards de francs guinéens.
Dans le souci de partager cette prospérité économique à l’assemble des guinéens, les ressources pour le financement des collectivités à travers l’anafic le fodel ont atteint 324,5milliards de francs guinéens soit une moyenne annuelle de 29,6milliards contre 1,1millliards francs guinéens en 2010.
Que dire des infrastructures construites grâce au secteur minier ?
-200 salles de classes ;
-103 écoles ;
-31 km de pistes rurales ;
-14 ponts et ouvrages de franchissement ;
-81 structures sanitaires ;
-31 maisons de jeunes
-1380 pêcheurs soutenus ;
-3477 éleveurs soutenus.
Au regard de toutes ces contributions du secteur minier, la probabilité pour un guinéen aujourd’hui ,résidant dans une zone minière d’être pauvre est de 13,7% hors zone minière est de 26,8% ,non limitrophe est de 30,3%.
A la lumière de ce qui précède, le prof.Alpha Condé avait-il raison de se focaliser sur ce secteur ?