Depuis la proposition du 18 octobre prochain comme date du premier tour de l’élection présidentielle, plusieurs partis politiques font le malin dans les coulisses pour pouvoir y participer. Sauf que pour la présidente du Parti des Écologistes Guinéens (PEG), participer à ces élections serait synonyme de tomber dans le piège du locataire de Sékoutouréyah. Marie Madeleine Dioubaté invite ses pairs de l’opposition à changer de stratégies.
Depuis la France, la présidente du PEG garde un œil sur l’actualité politique et sociale de la Guinée. Parlant de la prochaine présidentielle, Mme Dioubaté emploie le terme “Piège”
«Aujourd’hui la Guinée n’est pas dans une démocratie, plutôt dans une dictature. Même si les gens ne veulent pas le dire, il y a un piège qui est déjà là», a-t-elle souligné ce mardi sur Espace.
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2015 estime aujourd’hui que l’opposition manque de constance et devrait changer de stratégies pour aller à des élections crédibles et apaisées.
«L’opposition n’est pas suffisamment forte et elle n’est pas suffisamment revendicative. Cette opposition a accepté d’aller à des tractations, à des négociations hasardeuses avec des accords hypothéqués qui ont été conclus et qui n’ont jamais été respectés et appliqués. Donc l’opposition doit aussi changer de stratégie et elle doit être beaucoup plus vindicative, et suivre l’exemple du Mali», assure Marie Madeleine Dioubaté.
Au cas échéant, la présidente du PEG assure qu’Alpha Condé fera ce qui veut de la Guinée
«Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Si cette opposition continue comme elle le fait, en étant mollassonne, le Président Alpha Condé fera son 3eme mandat. Et quand il fera son 3ème mandat, la première des choses qu’il fera, c’est l’instauration d’un Etat totalitaire. Il n’y aura plus de manifestation, ni de contestation, ni d’opposition », prévient-elle