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Transition : la Commission africaine des droits de l’homme invite l’Etat Guinéen au respect des droits humains ( communiqué)

A la date anniversaire de la prise du pouvoir par le CNRD la Commission africaine des droits de l’homme a fait un rapport très sévère contre  la junte militaire.

La Commission  dans le communique « constate avec tristesse que depuis plusieurs mois, la Guinée fait face à plusieurs défis, notamment ceux liés à la garantie des droits de l’homme sur son territoire. Elle constate amèrement que ces défis entraînent continuellement des violations des droits de l’homme, en particulier des violations de la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, ainsi que du droit à la vie et à l’intégrité physique. «

Finalement « La Commission Africaine désapprouve la perpétration de tels actes et tient à rappeler aux autorités de la République de Guinée que de tels actes sont incompatibles avec ses obligations de protection en vertu de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (Charte Africaine), en particulier ses articles 1, 2, 3, 4, 6, 9, 10 et 11, ainsi qu’en vertu de tous les instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme auxquels la Guinée est partie. Par ailleurs, la Commission Africaine rappelle à la République de Guinée que les droits garantis, constitutifs d’obligations envers l’Etat partie, et qui sont contenus dans la Charte Africaine, sont reconnus à tous et inviolables sans aucune distinction notamment d’opinion politique.

En conclusion  »  face à ces actes de violation des droits garantis par la Charte Africaine, la Commission Africaine :

  • i. demande aux autorités guinéennes de prendre les mesures nécessaires pour garantir la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, le droit à la vie et l’intégrité physique de tous, sur son territoire ;
  • ii. invite l’État partie à adopter les stratégies nécessaires au rétablissement de la paix et de la sécurité ;
  • iii. invite les autorités de l’Etat à enquêter, afin que les auteurs de ces actes puissent être soumis aux sanctions en vigueur ; iv. appelle toutes les parties prenantes à s’engager dans un processus de paix, de cohésion sociale et de lutte contre la violence. 
  • Selon leur site Internet, la Charte africaine a établi la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. La Commission a été inauguré le 2 Novembre 1987 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Secrétariat de la Commission a par la suite été situé à Banjul, en Gambie.

    Outre l’exécution de toutes autres tâches qui peuvent lui être confiées par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, la Commission est officiellement chargée des trois principales missions ci-après

    • la protection des droits de l’homme et des peuples
    • la promotion des droits de l’homme et des peuples
    • l’interprétation de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
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