Vaccin AstraZeneca : les avantages restent supérieurs aux risques, dit le régulateur de l’UE.

Selon l’Agence européenne du médicament (EMA), les bénéfices du vaccin AstraZeneca sont supérieurs au risque d’effets secondaires indésirables. Une quinzaine de pays de l’UE ont récemment suspendu par précaution l’usage de ce vaccin après des cas formation de caillots sanguins ou de problèmes de coagulation.

Malgré les inquiétudes de plusieurs pays de l’UE, l’Agence européenne des médicaments (EMA) reste « fermement convaincue » des bénéfices du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, a annoncé mardi 16 mars sa directrice, après le signalement de caillots sanguins possibles mais sans lien avéré à ce stade.

« Nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19, avec son risque associé d’hospitalisation et de décès, l’emportent sur le risque de ces effets secondaires », a déclaré la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke, lors d’une visioconférence.

Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca, après le signalement de problèmes sanguins détectés chez des personnes vaccinées, tels que des problèmes de coagulation ou la formation de caillots (thrombose).

« À l’heure actuelle, rien n’indique que la vaccination ait causé ces problèmes. Ils n’ont pas été mentionnés dans les essais cliniques et ils ne sont pas répertoriés comme effets secondaires connus ou attendus », a indiqué Emer Cooke, ajoutant que l’EMA prend la situation « très au sérieux ».

Par ailleurs, elle a précisé que l’agence « examinait » les effets « indésirables associés à tous les vaccins », même si l’attention est pour le moment concentrée sur celui d’AstraZeneca.

Réunion de l’OMS

Les essais cliniques ont montré « de très petits nombres de développements de caillots sanguins », a-t-elle précisé.

Le comité de sécurité de l’EMA, dont le siège se trouve à Amsterdam, se réunissait mardi pour évaluer de nouvelles informations et devrait arriver à une conclusion lors d’une réunion spéciale jeudi, a déclaré la directrice.

« C’est donc un processus continu. Je ne suis pas ici pour vous donner la mise à jour d’un examen scientifique », a-t-elle prévenu.

Le groupe consultatif d’experts de l’OMS sur la vaccination s’est réuni également mardi pour discuter du vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford.

L’OMS a souligné qu’il n’y avait pas de « rapport » avéré à ce stade entre le vaccin et de graves problèmes sanguins observés chez des personnes vaccinées.

« Un outil précieux »

De son côté, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé que le vaccin AstraZeneca était « un outil précieux » de la stratégie française même si les livraisons sont inférieures aux engagements du laboratoire et si son utilisation est suspendue.

« Les doses qui doivent arriver dans les trois prochaines semaines sont infinitésimales – je pèse mes mots – par rapport à l’engagement qui avait été pris mais de fait, ce vaccin reste précieux dans notre stratégie », a-t-il déclaré lors des séances des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

« Si les conditions sont réunies et si l’Agence européenne des médicaments nous dit ‘vous pouvez y aller’, si les agences nationales nous disent ‘vous pouvez y aller’, alors nous dirons aux Français ‘vous pouvez y aller' », a-t-il ajouté.

Avec Reuters et AFP