A peine un mois après son congrès constitutif, le parti de Laurent Gbagbo connait sa première grave crise. Celle-là oppose des deux plus fidèles de Laurent Gbagbo. Par cyber-activistes interposées, ces deux personnalités ont étalé les profondes dissensions qui gangrènent déjà ce nouveau parti.
Le Parti des Peuples Africains est déjà secoué par une violente crise. Elle met en scène deux cadors de ce parti qui justifient chacun de liens étroits avec Laurent Gbagbo. C’est un casse-tête pour Laurent Gbagbo, obligé de gérer une crise précoce. Qui montre que son parti n’affiche qu’une unité de façade. Qui sont ceux qui sont aux prises ? Assoa Adou, Président du Conseil Stratégique et Politique et le Professeur Hubert Oulaye, Président Exécutif du Parti des Peuples Africains.
Selon les informations qui jaillissent du parti de Gbagbo, des personnes cornaquées par Assoa Adou contestent l’ordre de préséance et de prééminence entre leur leader et le Professeur Hubert Oulaye. D’après ces derniers, Assoa Adou serait le numéro deux du parti et non Hubert Oulaye. En sus, ils accusent le Président Exécutif du PPA-CI de vouloir changer les textes du parti de son propre chef et à son avantage Des accusations relayées par des cyber-activistes qui cachent mal leur proximité avec Assoa Adou
De l’autre côté, on s’étonne des coups de boutoir contre le Professeur Hubert Oulaye. L’un de ses soutiens est le greffier Dakoury Roger. Pour lui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les attaques proviennent d’Assoa Adou. Il en donne quelques indices. « Dès après la publication de la liste des membres du Conseil Stratégique et politique ainsi que ceux de l’organe Exécutif le 25 octobre dernier, un ancien membre du Secrétariat Général du Fpi, présent dans la salle, interrogea le Président dudit Conseil, Monsieur ASSOA Adou, qui animait une conférence de presse, sur l’ordre hiérarchique de l’organe dirigeant. Mais, en mondovision, l’orateur répondit révolutionnairement qu’aucun ordre hiérarchique n’existait entre eux« , révèle Dakoury Roger.
Dakoury Roger, militant et responsable dans le parti de Gbagbo, s’interroge sur la bataille de leadership. « Si ASSOA Adou devrait assumer le rôle de numéro deux du P.P.A-CI, quel aura été donc le réel contenu de la promesse du Président Laurent GBAGBO, promesse encadrée notamment par la structuration statutaire du parti ? Pour M. Dakoury, Assoa Adou est juste à la tête d’une organe de réflexion et non de décision.
« Il n’y a donc pas de conflit de compétence possible entre Monsieur ASSOA Adou, Président du Conseil Stratégique et politique qui n’est qu’une structure scientifique et de conseils, et le Président Exécutif, le Professeur OULAYE Hubert, qui a statutairement reçu pouvoirs de représenter quotidiennement le parti, partout où besoin sera, sauf au Président Laurent GBAGBO d’en juger de la nécessité d’y déférer en personne, le cas échéant », conclut-il.
Les deux responsables du parti de Gbagbo n’ont pas encore pris la parole. Laissant chacun leurs partisans s’affronter. Laurent Gbagbo aussi observe. Avant de recadrer ses hommes. Pour le parti de Gbagbo, les choses commencent mal. En termes de cohésion et de clarté.
Afrikmag
