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Collectif des partis politiques : un idéal pas certain ! (Édito de Mognouma sur Djoma)

Le doute commence-t-il à gagner les esprits des acteurs politiques qui avaient pourtant accordé un blanc-seing aux autorités de la transition? Ça en a tout l’air.

Ce qui est probable, c’est que le manque de lisibilité d’un agenda de la transition, quatre mois après le coup d’État, suscite de grandes inquiétudes dans l’opinion.

Les partis politiques, au-delà des inquiétudes, commencent à se lasser des discours et actes posés au quotidien, qui semblent ignorer la place primordiale qui est la leur, dans une transition politique, dans une transition tout court.

En effet, la création annoncée d’un collectif des partis politiques, serait une façon indicible, pour les acteurs politiques, de désapprouver l’évolution de la transition. C’est une sorte de piqure de rappel pour la junte, de leur présence.

Agir ensemble s’avère alors absolument nécessaire. Les leaders devront ainsi faire l’effort de taire leurs divergences pour mener le combat ensemble.

Cette unité d’action reste encore un idéal. Elle est encore très loin. Difficile de parier là-dessus quand des leaders qui se croient potentiellement présidentiables, prêchent, chacun, pour sa chapelle. Ils marchent sur des œufs. C’est de se faire entendre, mais ne pas se fâcher avec la junte avec laquelle il est interdit pour eux, de se brouiller.

Il y a aussi le cas du RPG Arc-en-ciel et ses alliés sollicités à faire bout de table, mais qui se gênent de faire chemin avec l’UFDG, le parti qui leur a fait vivre la misère quand il exerçait encore, sans partage, le pouvoir.

Les discours tenus, plus tard, par les caciques de l’ancien parti au pouvoir, qui étaient bouche cousue, mettent le feu à la tanière. Ravivent les adversités avec l’UFDG. Ce qui est une diversion. Dissimulent les vrais raisons qui sont aux antipodes d’une revendication visant à contraindre la junte à se prononcer sur l’agenda de la transition.

C’est la peur d’être à nouveau dans le viseur du CNRD, qui pourrait fouiner et trouver dans leur gestion qui n’est pas exempte de reproches.

Toute cette situation, dénote d’une entente difficile entre les partis politiques.

Mais peut-être que pour une fois, ce sera possible.

Mognouma

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