Sans apporter le moindre jugement de valeur sur l’actualité qui défraie la chronique suite à cette conversation téléphonique entre une jeune femme et son beau-père (fut-il un homme de grande envergure ou à stature sociale particulière dans la vie de la nation guineenne) qui a fuité, je pense qu’il faut aller à la désescalade verbale et saisir cette épineuse question, pour poser la problématique des mutations qu’engendrent le phénomène de l’émigration au sein de notre diaspora quant aux progénitures.
De ce fait, donc attention aux bras raccourcis ou à certaines légèretés de quelques uns de nos compatriotes, qui par des diatribes inquisitrices se livrent à des conclusions hatives par un syllogisme insensé et produit d’une vacuité condescendante de l’esprit (retors) vis-à-vis de toute communauté linguistique. Un comportement isolé d’individus eux-mêmes élevés très loin des réalités de ce groupe ne saurait en être celui de femmes et d’hommes qui continuent bon an mal an, à préserver leurs valeurs societales et morales dangereusement menacées par les effets pervers de la colonisation et du néocolonialisme. Si plusieurs ont été choqués, par contre, certains aussi, n’ont relevé aucun grief. Ceci, pour la simple raison qu’il ne s’agit ni plus et ni moins que d’un problème familial (interne) et non de la nation. Des cas de ce genre, sont légion et se rencontrent aujourd’hui, banalement un peu partout. C’est très marginal et loin s’en faut, de dire que cela est l’apanage du seul manding et d’ailleurs lui-même (manding) ne saurait s’identifier à un ou deux (02) individus. Autrement ne serait-il plus convenable de dire que : chacun est l’ambassadeur de sa famille et la résultante de l’éducation éducation reçue et des valeurs morales et humaines à elle ou lui, inculquées par ses ascendants (parents ) et son milieu d’insertion sociale?
Convenons que la Guinée même à elle seule, ne saurait identifier tout le manding à plus forte raison deux (02) ou quelques personnes n’emettant pas sur la même longueur d’ondes !
Nous, parents, veillons à ce que la transmission de ses valeurs societales qui nous identifient sur la base de certains codes anthropologique ou sociologiques, ne se rompt à notre niveau. Cela doit passer par une lutte quotidienne et des actes de tous les jours qui doivent être un sacerdoce et loin d’une sinécure. Le grand savant et vénéré créateur du système d’écritures N’KO, Solomana Kante ne disait-il pas : » Celui qui hait ou bafouille ses propres origines, finira par être rejetée par ceux auquel, il s’assimile ? » Fin de citation !
Restons nous-mêmes et préservons nos valeurs ancestrales qui me paraîssent comme le plus grand déterminant pour le succès et le progrès au sein d’un monde en pleine mutation generationnelle et aussi en décrépitude.
Bon ramadan kareem et djouma mubarak!
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya