Poursuites contre Alpha Condé et 187 autres : la justice avait pourtant dessaisi la CENTIF (copie)

De toute vraisemblance, effarouché par la »lenteur » enregistrée dans la matérialisation des poursuites qu’il a annoncées tambour battant, il y a peu, contre l’ex président Alpha Condé et 187 hauts cadres de son règne, le Garde des sceaux, le ministre Charles Wright (qui a regagné Conakry la nuit dernière, NDLR), a instruisait, hier lundi, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, d’engager des poursuites contre le président de la CENTIF (cellule nationale de traitement des informations financières), un organisme indépendant et jouissant de l’autonomie de gestion, existant dans tous les Etats de la CEDEAO.

Motif invoqué par le bouillant Charles Wright : « refus illégal de transmettre aux enquêteurs les données recueillies en sa possession », a-t-on pu lire dans le communiqué produit à cet effet par le Ministère de la justice.

Après vérification, il apparaît clairement que la CENTIF avait pourtant été dessaisie de cette affaire. Un courrier du procureur de la république près le TPI de Kaloum, en date du 17 novembre 2022, soit près de deux semaines après qu’elle ait été saisie, en fait foi.

Mieux, selon nos informations, l’acte par lequel la CENTIF a été saisie, pour qu’elle travaille à fournir des informations au sujet des 188 personnes, Alpha Condé y compris, accusées de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de faux et usage de faux en écriture publique, cet acte a été transmis sans aucun fond de dossier.

Il est ainsi à croire, que, comme cela semble être de tradition sous le CNRD, l’exemple le plus illustratif étant la méthode de travail de la CRIEF et de son procureur très spécial Aly Touré, les poursuites ont été annoncées urbi et orbi contre ces personnalités du régime déchu le 05 septembre 2021, sur la base d’aucun élément de preuves disponible au moment de lancer l’action de la justice.

Ce n’est que dans la foulée, on se met à en collecter de bric et de broc, de France et de Navarre ! Pendant ce temps, qu’est-ce qu’on fait de l’honneur et la réputation de ceux qui sont ainsi jetés en pâtures, à la condamnation de la commune renommée ?

Ci-dessous, copie de l’acte de dessaisissent de la CENTIF :