Accueil À LA UNE Procès de l’assassinat de Sankara: les membres de la garde rapprochée témoignent

Procès de l’assassinat de Sankara: les membres de la garde rapprochée témoignent

Dans le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, les témoins se succèdent à la barre. Déjà 25 témoins sur la centaine ont été entendus par le tribunal militaire. Lundi, c’était au tour de trois membres de la garde rapprochée de Thomas Sankara : Laurent Ilboudo, Sow Drissa et François Zidouemba, rescapés de la tuerie du 15 octobre 1987.

Le jour du coup d’État ils sont restés aux côtés du père de la révolution de 7 heures jusqu’à sa mort autour de 16 heures au Conseil de l’Entente. « Surpris » par les assaillants, ils n’ont pu réagir. Arrêtés puis libérés au lendemain du coup d’État, ils mettent en cause, devant le tribunal, les membres de la sécurité rapprochée de Blaise Compaoré et le soldat Bossobè Traoré, de la garde rapprochée de Thomas Sankara, présenté comme l’indique des assaillants

Selon ces témoins, c’est l’un des véhicules de la sécurité de Blaise Compaoré qui s’est encastré à l’entrée de la salle de réunion. « J’ai juste eu le temps de sauter dans la salle », raconte le soldat François Zidouemba. Le président Sankara demande ce qui se passe à l’extérieur. « J’ai répondu que ce sont les hommes de la sécurité de Blaise Compaoré qui nous attaquaient », poursuit le témoin. Le président Sankara décide alors de se rendre, selon François Zidouemba. « J’ai été le premier à sortir sans arme. Ils n’ont pas tiré sur moi, mais ils m’ont mis au sol » précise-t-il.

« Quand le président Thomas Sankara est sorti les mains en l’air, ils ont ouvert le feu mais je ne sais ceux qui ont tiré, j’étais couché », poursuit-il. Le témoin affirme avoir vu Arzouma Ouedraogo dit Otis tirer à bout portant sur les soldats Abdoulaye Gouem et Wallilaye Sawadogo.

 

« Qui a pu s’échapper par l’arrière ? » a demandé Hyacinthe Kafando, selon le témoin. « C’est Bossobè Traoré, mais il est blessé », répond Arzouma Ouedraogo dit Otis, selon François Zidouemba. « Il fallait l’abattre. Il est au courant de ce qui allait se passer depuis longtemps et qu’est-ce qu’il vient faire ici ? », s’est plaint Hyacinthe Kafando, raconte le témoin.

Rfi

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