Encore, c’est une fillette qui succombe suite à la pratique de l’excision à Gomboyah dans le grand Conakry . Le drame s’est produit ce dimanche, 24 janvier 2021 au domicile de dame Fatoumata Yansané, une femme connue dans cette pratique interdite en Guinée.
La victime est la fille de Mamadou Pathé Baldé et de Yarie Soumah . Elle s’appelait Mariame Baldé, âgée de six(6) ans, non scolarisée et vivait chez ses parents au quartier Hamdallaye, Commune de Ratoma ville de Conakry.
Interrogée sur les circonstances du décès, l’exciseuse, dame Fatoumata Yansané relate qu’elle était sortie très tôt le matin, et que la victime a été excisée par sa belle-fille, Fatoumata Binta Diallo à son issue, alors qu’elle l’avait dit de ne rien faire avant son retour. À son retour, elle a trouvé la fillette Mariame Baldé dans une marre de sang entrain de pleurer à gorge déployée, avant de faire une crise qui a été suivie de décès, explique-t-elle. Avant d’ajouter qu’elle a hérité de ce métier, et qu’elle n’a jamais tué quelqu’un depuis qu’elle le pratique.
Selon la voisine de dame Fatoumata Yansané, madame Kadiatou Sylla dont le domicile est situé à quelques mètres, c’est la première fois qu’elle apprend un décès des suites d’excision pratiquée par l’exciseuse. Elle affirme même que, ses deux filles ont été excisées par dame Fatoumata Yansané il y a plusieurs années.
Face à cette version des faits qui accable la belle-fille Fatoumata Binta Diallo, nous avons tenté de la joindre par téléphone afin de recouper les informations, mais, toutes nos tentatives ont été vaines. Les rumeurs nous apprennent qu’elle aurait pris la fuite par peur d’être mise au arrêt. Car, si les faits très graves portés à sa charge s’avèrent, elle risque la prison à vie. Jusqu’au moment où nous publions cet article,ni la police ni la gendarmerie n’a pu la localiser, malgré les moyens déployés.

En attendant qu’elle ne soit retrouvée,la famille de la victime,Mariame Baldé subie son deuil et l’exciseuse continue de nier les faits pour rejeter la responsabilité sur sa belle-fille, Fatoumata Binta Diallo.
En outre, cet drame relance le débat sur les mutilations génitales féminines en Guinée et, relève au grand jour les conséquences résultant de la résistance des traditions culturelles face à la préservation de la santé publique. En dépit des dispositions législatives et les campagnes de sensibilisation financées à coups de milliards.
Affaire à suivre !
Yarie Soumah pour GUINÉEVOX.INFO